Burkina Faso : Deux attaques terroristes font 29 morts et des blessés dans le nord du Burkina Faso

La journée du dimanche 8 septembre 2019 a été particulièrement sanglante dans la province du Sanmatenga, dans le nord du Burkina Faso. Vingt-neuf personnes ont été tuées dans deux attaques, dont l’une à l’engin explosif improvisé (IED), perpétrées dans deux localités de la province.
La première attaque a eu lieu sur l’axe Barsalogho-Guendbila, dans la province du Sanmatenga. Selon le gouvernement, un camion de transport a sauté sur un engin explosif improvisé, faisant quinze morts et six blessés. Les attaques terroristes qui ont débuté en 2015 au Burkina Faso se sont accentuées dans le nord et à l’est du pays. Depuis aout 2018, le nombre d’attentats perpétrés à l’aide d’engins improvisés (IED) posés sur les routes n’a cessé d’augmenter, tuant plus de 80 personnes, selon une estimation de l’AFP. « Le gouvernement invite les populations et plus particulièrement les transporteurs à se conformer aux consignes de sécurité et s’assurer de la praticabilité des voies par une collaboration avec les forces de défense et de sécurité », a souligné le porte-parole du gouvernement, Remis Fulgance Dandjinou dans un communiqué publié tard dans la soirée du dimanche.
14 civils tués et des dégâts matériels enregistrés à Barsalgho
Un deuxième communiqué publié au même moment rapporte qu’une autre attaque meurtrière est survenue dans une localité située à une cinquantaine de kilomètres de Barsalgho. « Une attaque a été perpétrée par des terroristes ce dimanche contre un convoi de vivres sur l’axe Dablo-Kelbo. Cette attaque a entraîné le décès de quatorze civils et des dégâts matériels importants », a ajouté le porte-parole. Selon lui, des renforts militaires ont été déployés et des opérations de ratissage sont en cours. Il s’agit d’un convoi de triporteurs chargés de vivres pour les populations déplacées de Dablo et Kelbo, qui a été visé par des individus armés. En avril dernier, des ONG humanitaires avaient exprimé leur inquiétude sur les menaces auxquelles elles font face et sollicitaient la prise de mesures pour faciliter leurs interventions dans cette partie du pays où les attaques terroristes suivies de violences communautaires ont provoqué l’arrivée de milliers de personnes dans les camps de déplacés. « Le gouvernement réitère sa disponibilité à accompagner les organisations et les institutions intervenants dans l’action humanitaire pour la réussite de leurs missions. Le gouvernement mettra tout en œuvre pour que les convois humanitaires dans les zones touchées par les attaques terroristes se fassent sous escorte de sécurité », assure le porte-parole.
Auguste Don de Dieu