Le Zimbabwe est plongé depuis des années dans une grave crise économique et financière. Et la population est menacée d’une crise alimentaire. Les Nations unies se préparent donc à venir en aide à plus d’un million de Zimbabwéens, pauvres et menacés par la pénurie alimentaire en raison de la chute de la production agricole causée par la sécheresse persistante dans le pays.
Comme le reste de l’Afrique australe, le Zimbabwe est étouffé par une crise alimentaire. Pour ce faire, le Programme alimentaire mondial (PAM) s’attèle à prendre en charge les besoins alimentaires les plus urgents de 1.135.500 personnes pendant la saison creuse (janvier-avril) 2018/2019. C’est ce qu’a déclaré la porte-parole de l’institution résident à Harare, Ashley Baxs le 01 septembre 2018 dernier. Cette annonce survient après la publication d’un rapport du Réseau d’alerte des famines (FEWSNET) qui a dénoncé la baisse dangereuse des stocks alimentaires des ménages les plus pauvres dans les zones arides du Zimbabwe. Pour le même réseau, ces conditions alimentaires devraient se prolonger jusqu’en mars 2019. Et pour cette aide qui sera apportée à ces familles
pauvres coûtera au Programme alimentaire mondial (PAM), plus de 61 millions d’euros. Cependant, un récent rapport officiel zimbabwéen a estimé à quelque 2,4 millions le nombre de personne qui risquent de manquer de nourriture pendant la saison 2018-2019. Alors que le Zimbabwe compte au total plus de 16 millions d’habitants. Il faut noter que toute l’Afrique australe connaît depuis plusieurs années une sécheresse persistante, dont les effets sont encore aggravés par les anomalies climatiques de type El Nino. En effet, le phénomène El Niño, courant chaud équatorial du Pacifique, réapparaît tous les cinq à sept ans et vient souvent avec une forte intensité, causant à la fois des sécheresses dans certaines zones et de graves inondations dans d’autres. En conséquence, le Zimbabwe, victime de cette sécheresse qui touche l’Afrique australe, peine désormais à nourrir sa population. Il convient de le rappeler que le Zimbabwe est plongé depuis le début des années 2000 dans une grave crise économique et financière, due à la politique d’expropriation de force des fermiers blancs décidée à l’époque où Robert Mugabe était président. A cet effet, l’agriculture a été fragilisée par la réforme agraire qu’il a lancée à son temps, en redistribuant les terres des fermiers blancs à la majorité noire. L’ex-président Robert Mugabe avait lui-même admis que les fermes étaient sousutilisées et a décidé d’imposer les bénéficiaires de la réforme agraire. Aujourd’hui, l’actuel président Emmerson Mnangagwa, élu le mois dernier pour un mandat de cinq ans, a promis de redresser l’économie, en ouvrant les portes aux investisseurs étrangers.
Wendmanegré. O/QNA