Algérie: Une allocation chômage pour les jeunes chômeurs, désormais

Le gouvernement algérien a institué, pour la première fois, depuis l’indépendance du pays, une allocation chômage au profit des jeunes demandeurs d’emploi. Annoncée à la fin de l’année 2021, cette mesure entrera en vigueur dès le mois de mars prochain.

L’Algérie va «instituer une allocation chômage sous forme de présalaire afin de préserver la dignité des jeunes», a déclaré le chef de l’Etat algérien, Abdelmadjid Tebboune, dans une interview diffusée, mardi soir, à la télévision nationale. L’allocation de 13.000 dinars algériens (près de 82 euros) sera accompagnée d’une couverture santé, a poursuivi le président, en précisant que ces dépenses étaient prévues par la loi de finances 2022. Cette allocation représente plus de la moitié du salaire national minimum garanti qui est de 20.000 dinars algériens (125 euros). Après les pays européens, l’Algérie est le premier pays à avoir institué une telle allocation, ce qui réjouit le chef de l’Etat.

Les candidats à cette allocation devraient être inscrits au niveau de l’Agence nationale de l’emploi (ANEM).

Selon le Premier ministre algerien, Aïmane Benabderrahmane, cité par le média AA, « l’allocation est destinée aux jeunes chômeurs primo-demandeurs d’emploi, âgés de 19 à 40 ans ». A noter que l’Algérie enregistre un taux de chômage de près de 15%.

Suspension de certaines taxes

Face à la flambée des prix mondiaux et à la cherté de la vie, le président algérien a annoncé la suspension de certaines taxes.  Ainsi, des taxes de 5% sur certains produits de grande consommation seront suspendues, conformément à la loi de Finances complémentaire, a-t-il précisé. Par ailleurs, afin d’éviter l’augmentation du prix du pain, réclamé par les boulangers, les impôts de ces derniers seront calculés uniquement sur les bénéfices, alors qu’ils l’étaient sur le chiffre d’affaires global.

Ces grandes décisions du président Abdelmadjid Tebboune pourront soulager un tant soit peu la population algérienne qui fait face à une hausse des prix et à des pénuries alimentaires avec la fin des subventions des produits de base.

Line Rose