Art : Les sculptures du sud-ouest du Congo mise en lumière à Paris

Plus de 160 œuvres, statuettes, masques, objets usuels, des régions du Kwongo, Kwilu, Mai-Ndombe et Kinshasa, en République Démocratique du Congo, sont présentées à Paris depuis le début du mois de mars, rapporte francetvinfo.fr.

Visible jusqu’au 10 avril au Musée du Quai Branly-Jacques Chirac à Paris, l’exposition dénommée ‘’La Part de l’ombre’’ fait découvrir 163 œuvres du sud-ouest du Congo, datant dans leur grande majorité des années 1875 à 1950, nous fait savoir francetvinfo.fr. Cette exposition dévoile « la production artistique d’une région riche mais encore méconnue où plusieurs dizaines de peuples cohabitent. Une diversité que l’on retrouve dans le domaine des arts plastiques, comme en témoigne l’extraordinaire variété des formes de la statuette, des masques et autres objets usuels de cette région« , déclare le commissaire et conservateur du Musée royal de l’Afrique centrale de Tervuren en Belgique.

Parmi les oeuvres d’art exposées au musée, il y a « la sculpture figurative du sud-ouest du Congo qui ne se limite pas à la statuette et aux masques. Au sein de nombreuses cultures, il existait par le passé d’autres catégories d’objets dont l’iconographie accordait une place importante à la représentation humaine ou animale. Armes et outils (hachettes, herminettes, couteaux) à manche céphalomorphe, pendentifs en ivoire, appui-nuques et sièges à caryatide zoomorphes ou anthropomorphes ou bien encore surprenants instruments divinatoires articulés arborant un masque miniature en font partie« , précise le commissaire de l’exposition, Julien Volper, selon la même source.

Les amoureux de l’art africain conviés au Musée du Quai Branly-Jacques Chirac

On peut y apercevoir également un pendentif qui « est la reproduction miniature d’un masque servant d’intermédiaire avec les ancêtres. Il est fait d’ivoire d’éléphant, un matériau utilisé pour transmettre l’objet en héritage. Appelé gikhoko (pluriel ikhoko), ce type de pendentif était remis à certains circoncis à la fin de l’initiation du mukanda. Un rite marquant le passage à l’âge adulte des jeunes garçons. Le masque pwo de l’ethnie Tshokwe (daté d’avant 1948)  qui fait partie également de la collection, « incarne et honore un ancêtre féminin« . Souvent de couleurs vives et surmontés de figures animales, les masques hemba représentent d’anciens chefs de lignée disparus et suscitent encore aujourd’hui un profond respect dans la communauté. Ces masques détiennent, selon la croyance, un pouvoir pouvant être dirigé contre ceux qui manqueraient de respect aux anciens ou tenteraient de nuire aux traditions. Ils sont également utilisés pour guérir la maladie », explique le magazine « Arts in the City ». Plusieurs autres œuvres complètent la collection exposée au musée du Quai Branly-Jacques Chirac de Paris pour les amoureux de l’art africains.

Pierre Oued.