Les usagers de l’administration publique ont dorénavant une tribune afin de porter leurs plaintes et suggestions pour le bon fonctionnement des services publics au Burkina Faso. Le www.plainte.gov.bf est la plateforme mise en place par le gouvernement burkinabè en vue d’améliorer la qualité des services au sein des structures de l’Etat. Ce dispositif a été lancé le mardi 5 mars 2019 par le ministre de la communication Remis Fulgance Dandjinou.
La mise en place de ce dispositif s’inscrit dans la mise en œuvre de l’engagement n° 5 du Plan d’action nationale (2017-2019) du Partenariat pour un gouvernement ouvert (PGO). L’objectif principal d’un tel dispositif, selon le gouvernement burkinabè, est l’amélioration de la participation citoyenne, de la transparence et de la redevabilité dans les prestations de service public à travers une plateforme en ligne au profit des différents ministères. Le mécanisme d’enregistrement et de traitement des plaintes des usagers se fait en trois étapes. La première consiste à l’enregistrement des plaintes ou suggestions qui seront déposées en ligne ou auprès des services d’accueil des ministères et institutions. La deuxième étape porte sur le traitement des plaintes et suggestions qui feront intervenir les structures qui sont les services d’accueil, le secrétariat général du ministère et les services techniques. La troisième étape portera sur la mise en place d’un comité de suivi-évaluation par arrêté ministériel. L’administration dispose de 10 jours calendaires maximum pour répondre à une plainte.
‘’Associer les citoyens aux prises de décision’’
La plainte de l’usager peut porter, entre autres, sur la qualité des prestations, les délais de traitement et le non-respect des textes juridiques notamment en ce qui concerne les manquements liés à la transparence, à l’impartialité, à la neutralité, à l’équité et à la continuité du service public. Le ministre de la communication et des relations avec le Parlement, Remis Fulgance Dandjinou qui a procédé au lancement de ce dispositif, a relevé que les difficultés d’accès aux services publics, le mauvais accueil, les dysfonctionnements dans le circuit d’enregistrement et de traitement des plaintes sont sources de multiples griefs et de récriminations de la part des usagers à l’endroit de l’administration publique. Pour lui, « le succès d’une telle ambition, dans une société en pleine mutation où les citoyens s’intéressent de plus en plus à la gestion des affaires publiques, exige la prise en compte des valeurs cardinales de bonne gouvernance dont la transparence, la redevabilité et la participation des citoyens aux prises de décisions ». En mettant en place le dispositif d’enregistrement et de traitement des plaintes et suggestions des usagers des ministères, le Burkina Faso réaffirme ainsi sa volonté d’être à l’avant-garde de la modernisation de l’action publique, a-t-il soutenu.
Auguste Don de Dieu