Burkina Faso : Disparition de 8 travailleurs de la mine de  Perkoa: le CPPU situe les responsabilités

Le Collectif Pour un Peuple Uni (CPPU) a organisé un point de presse dans la matinée du lundi 10 mai 2022 à Ouagadougou. Au cœur des échanges, la disparition des huit travailleurs à la mine de Perkoa.

Le 16 avril dernier, une pluie diluvienne a causé une inondation à la mine de zinc de perkoa, dans la région du Centre-ouest du Burkina Faso. Suite à cela, huit travailleurs dont deux expatriés sont depuis coincés à plusieurs centaines de mètres de profondeur. Les travaux de sauvetage engagés aux premières heures n’ont pas permis à ce jour de les en exfiltrer. Face aux Hommes de médias ce 10 mai 2022, les responsables du CPPU ont affirmé s’être rendus  sur les lieux afin de s’enquérir de la réalité. À les entendre,  la responsabilité de cet incident est imputable à un triple niveau: aux dirigeants de la mine, au gouvernement et à la Fondation Nantou Mining. Concernant cette dernière, les conférenciers lui reprochent principalement de n’avoir pas utilisé  à bon escient les fonds alloués pour la gestion des risques dans ce site minier.  «Au départ, ils (responsables de la mine, ndlr) ont tenté de minimiser l’incident en utilisant des motopompes de faible capacité d’aspiration d’eau. Pourquoi n’avoir pas pris toutes les précautions nécessaires pour pallier ce genre de problème?», s’indigne Azise Ouattara, coordonnateur du CPPU.

                 Le président Damiba invité à se rendre sur les lieux

Ce dernier en veut également aux autorités burkinabè qui selon lui «ont permis le laxisme et le non respect des normes sécuritaires dans les sites miniers du pays». Toujours à la charge des gouvernants, Azise Ouattara et ses camarades dénoncent un manque de communication sincère à l’endroit des Burkinabè. «Nous exhortons le président du Faso, Paul Damiba à se rendre sur les lieux afin de toucher du doigt la réalité. Nous croyons bien qu’il est un président de terrain et non de bureau. Même si c’était un seul Burkinabè qui était coincé dans la mine, le président avait l’obligation de s’y rendre afin de comprendre les dysfonctionnements», a formulé le coordonnateur du CPPU. Se prononçant sur le sort de ces travailleurs, les conférenciers fondent l’espoir qu’ils soient retrouvés sains et saufs pour le bonheur du pays tout entier.

Abdoul Karim TAPSOBA