Les responsables de la coalition LES INTÈGRES étaient face à la presse ce mardi 9 août 2022 à Ouagadougou. La situation nationale marquée par l’insécurité était à l’ordre du jour. À l’occasion, les responsables ont proposé plusieurs solutions pour une sortie de crise.
Le Burkina Faso fait face depuis plusieurs années à une crise socio-culturelle marquée par l’insécurité et les conflits intercommunautaires. << Nous vivons les pires moments de notre histoire car il y a ni paix ni cohésion sociale c’est-à-dire les éléments fondamentaux du contrat social>>, a déclaré le porte-parole Guilogo Simon.
Selon le mouvement, il urge donc de travailler à un retour de la paix et la cohésion sociale qui jadis existaient entre les différentes communautés au Burkina Faso. Pour ce faire, la coalition propose plusieurs recommandations qui sont entre autres : le retour aux sources ancestrales pour mieux endiguer la menace terroriste. A ce niveau, à en croire le président de la coalition, Hippolyte Ilboudo, un projet est en cours. Cela va consister à appeler les différents Chefs coutumiers à se réunir pour procéder à des rites de purification de la société, qui selon lui, est entachée de sang et des pratiques aux antipodes de la tradition.
“ Le mal est profond. Nous devons faire un retour à la source car les maux qui minent notre société témoignent de la perte de notre intégrité”, a-t-il laissé entendre. A cela s’ajoute, la création d’une société inclusive prenant en compte toutes les couches sociales de la population ainsi que la préservation de l’équité et l’égalité des chances dans le genre.
Conscient que le terrorisme demeure une menace importante pour la mise en œuvre de ses recommandations, le mouvement suggère la création d’une unité entre les forces de sécurité et leur fournir l’équipement nécessaire. Pour atteindre cela, il appelle les autorités actuelles à la diversification des partenaires dans la coopération militaire, la suspension de toutes les conventions, accords militaires ou économiques qui mettent à mal notre souveraineté et la création d’une journée de dialogue avec toute la jeunesse.
Pour finir le mouvement a appelé les Burkinabè à un retour à la source pour mieux comprendre les mécanismes de résolution des différentes crises dont regorgent la tradition pour mieux apporter des solutions endogènes aux problèmes auxquels le pays fait face.
Lucien DAKISSAGA