Dans la soirée du 31 mars 2022, le ministre de l »éducation nationale, porte-parole du gouvernement Lionel Bilgo a animé un point de presse dans la capitale burkinabè. Le sort réservé au président évincé Roch Kaboré et la lutte contre le terrorisme ont été au centre des échanges entre le porte parole du gouvernement et les Hommes de médias.
Depuis son éviction du pouvoir le 24 janvier 2022, l’ex président Roch Kaboré a été assigné en résidence surveillée par ses tombeurs. Deux mois plus tard, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) lors d’un sommet tenu le 25 mars 2022 avait donner un délai de six jours pour la libération de l’ex locataire du palais de Kosyam. Interpellé à ce sujet à l’échéance de ce délai, le porte-parole du gouvernement burkinabè a invité l’instance sous-régionale à la compréhension et à plus de pragmatisme. ce qui concerne le délai imparti par la CEDEAO pour la libération de l’ancien Président Roch Marc Christian KABORE, le gouvernement burkinabè croit au bon sens de ladite commission. Notre pays ne court pas derrière les délais. Le seul délai auquel nous courons c’est celui de l’instauration de la sécurité et du bien-être des populations», a fait savoir Lionel Bilgo.
Sort de Roch Kaboré et interpellation de Bala Sakandé
De plus en plus, des voix s’élèvent au plan national pour plaider l’élargissement de Roch Kaboré et surtout son retour parmi les siens. À ce sujet, le ministre Bilgo confie que des discussions sont en cours pour permettre au président renversé d’être dans une résidence de son choix comportant un dispositif sécuritaire dû à son rang. Le dimanche 27 mars 2022, l’ancien président de l’Assemblée nationale et chef de l’ex parti majoritaire, Alassane Bala Sakandé, a été auditionnê par la gendarmerie nationale. Pour cause, a-t-on appris de plusieurs sources, des propos que l’intéréssé aurait tenu trois jours plus tôt en conférence de presse. Invité a se prononcer, le membre de l’executif évoque un acte ordinaire et conforme aux textes en vigueur au pays des Hommes intègres. «L’interpellation de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Bala SAKANDE n’est pas un acte de culpabilité avéré. C’est un acte normal et l’essentiel est de respecter les droits de la personne qui se fait interpeller», a justifié Lionel Bilgo. C’est un secret de Polichinelle que d’affirmer que le Burkina Faso est actuellement tenaillé par l’hydre terroriste qui à son passage sème morts et désolations.
Quid d’une éventuelle collaboration avec la Russie
Le Mali, pays voisin partageant ce même contexte sécuritaire a récemment fait appel à la société privée de sécurité russe dénommée Wagner pour lépauler dans la lutte contre cette nébuleuse. Le gouvernement burkinabè embouchera-t-il la même trompette que son homologue malien? A cette préoccupation d’un journaliste, l’orateur principal a invité ses compatriotes à ne pas faire d’amalgame. A l’entendre, le contexte burkinabè est différent de celui malien et commande donc une autre approche des faits. Plus loin il ajoute que la coopération avec la Russie n’est pas à l’ordre du jour mais n’est cependant pas aussi une hypothèse à exclure à l’avenir. <<Pour le moment nous nous attelons à mettre un dispositif en place permettant au pays de rebondir et de retrouver la sécurité pleine et entière du territoire>>, a martelé Lionel Bilgo. Au cours de ce rendez- vous avec la presse, Lionel Bilgo est également revenu sur certains sujets en lien avec le terrorisme notamment la récente libération des agents de santé dans la rêgion du Sahel mais sans en donner plus de précisions.
Abdoul Karim TAPSOBA