Burundi : Des influenceurs tentent de redorer l’image de leur pays

Au Burundi, des influenceurs tentent de redorer l’image du pays, souvent associée à la pauvreté et à la violence ethnique, indique le site d’information Africanews.

Burundi. Ce nom n’évoque pas immédiatement des forêts séculaires abritant d’insaisissables chimpanzés, ni des plages de sable bordées de palmiers qui s’étendent le long de l’un des plus grands lacs du monde, selon Africanews. Au contraire, le nom de ce petit pays enclavé situé au cœur de la région des Grands Lacs africains a souvent été synonyme de pauvreté, de violence ethnique et, plus récemment, d’une crise politique qui a poussé 400 000 personnes à fuir le pays. La jeune équipe à l’origine de l’initiative VisitBurundi a donc une lourde tâche à accomplir. « Nous avons décidé de montrer la beauté de notre pays, de montrer la culture, de changer enfin l’image de notre pays, différente de celle qu’il a, à l’étranger », explique le directeur général du groupe, Bruce Niyonzima, 27 ans, cité par notre source. Lancée l’année dernière, l’initiative rassemble une dizaine de volontaires qui organisent des voyages pour de grands groupes de visiteurs, contribuent à l’embellissement des destinations touristiques et, surtout, font connaître les charmes du Burundi au monde entier. Leur stratégie est simple et se résume en trois mots : Instagram, Twitter, Facebook.

Inspiré par Dubaï
Les influenceurs et YouTubers de VisitBurundi produisent un flux constant de posts et de vidéos soignés en anglais, en kirundi et en français. Arborant un T-shirt portant l’inscription VisitBurundi, le musicien et influenceur Alvin Smith cité par africanews publie des vidéos de lui, explorant les sites du patrimoine du pays, comme le sanctuaire sacré des tambours de Gishora. L’équipe s’inspire de Dubaï, où les influenceurs se sont pressés sur les plages et dans les bars, même pendant la pandémie. Bujumbura n’est pas encore Dubaï, mais les perspectives du tourisme s’améliorent.

Un long chemin à parcourir

Avec très peu de visiteurs jusqu’à présent, les installations touristiques sont peu nombreuses, sauf à Bujumbura où des hôtels et des restaurants de bord de mer sont éparpillés le long des rives du lac Tanganyika. Leur développement est l’une des priorités de VisitBurundi. Aux abords du parc national de la Kibira, une forêt dense abritant 200 à 300 chimpanzés, un petit lodge est en construction, offrant une vue imprenable sur les plantations de thé environnantes. Depuis décembre dernier, les visiteurs internationaux peuvent obtenir leur visa à l’arrivée à l’aéroport – une amélioration considérable par rapport à un processus auparavant laborieux et une étape clé sur le long chemin à parcourir pour les jeunes gens derrière VisitBurundi.

Oumou Konaté