Côte d’Ivoire: Laurent Gbagbo prévoit de rentrer chez lui le 17 juin

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo prévoit de rentrer chez lui le 17 juin après son acquittement des accusations de crimes contre l’humanité devant la Cour pénale internationale (CPI), selon son parti.

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo comparaît devant la Cour pénale internationale de La Haye, Pays-Bas

Le secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI) Assoa Adou a annoncé lundi 1er juin 2021, la date du retour de Gbagbo, devant une foule venue fêter l’anniversaire de l’ancien président à Abidjan.«Je vous annonce que le retour du président Laurent Gbagbo sur la terre de Côte d’Ivoire est prévu pour le 17 juin», a déclaré  à l’AFP, M. Adou. Laurent Gbagbo a été arrêté en avril 2011 et détenu dans le nord de la Côte d’Ivoire avant d’être transféré à la CPI. Depuis son acquittement en mars de crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale (CPI), ce retour de l’ex-président ivoirien était attendu avec de plus en plus d’impatience par ses partisans.«C’est un fils de Côte d’Ivoire qui revient après 10 ans passés à l’extérieur dans des conditions inéquitables», a déclaré à la  presse Léon Emmanuel Monnet, qui dirige un comité organisant son retour.«Nous ferons tout notre possible pour que le retour du président Gbagbo se fasse dans la paix et pour la réconciliation.», a-t-il ajouté.

Conditions réunies

L’ancien président ivoirien rentrera dans son pays le 17 juin après dix ans d’absence

Le retour de Gbagbo pourrait encore être compliqué par une peine exceptionnelle de 20 ans qui lui a été infligée par contumace en novembre 2019 par un tribunal ivoirien pour détournement de fonds de la banque centrale régionale. Début mai, le ministre de la Réconciliation nationale, Kouadio Konan Bertin, avait annoncé que la date du retour de l’ancien chef de l’État serait annoncée quand tout serait « prêt » pour l’accueillir, notamment en matière de sécurité.Selon l’AFP,des négociations sur les conditions de ce retour ont eu lieu ces dernières semaines entre le parti de M. Gbagbo et le gouvernement, qui veut éviter tout débordement au moment de l’accueil que souhaitent lui réserver à Abidjan ses partisans par milliers. Au nom de la « réconciliation nationale », les autorités avaient octroyé, fin 2020, à Laurent Gbagbo deux passeports, un ordinaire et un diplomatique, et l’intéressé avait alors exprimé son souhait de rentrer dès décembre.La crise post-électorale avait provoqué une crise violente qui a fait quelque 3 000 morts, selon l’ONU .

K.Fiakofi