Le président ghanéen Nana Akufo Addo a appelé dans un tweet daté du 02 août la communauté internationale à se pencher sur la question des réparations des victimes de la traite transatlantique.

Dirigeant de l’un des pays africains qui défende la cause noire à travers une initiative lancée à 2019, invitant les descendants des déportés africains à retourner sur la terre de leurs ancêtres, Nana Akufo Addo, a dans une série de tweet interpellée l’Occident, grand bénéficiaire de cette traite inhumaine, à procéder à des politiques de réparations vis-à-vis de l’Afrique.

« Il est maintenant temps. Le moment est venu depuis longtemps », a lancé Nana Akufo-Addo, mardi 2 août 2022 sur Twitter et de rappeler que “les effets de la traite des esclaves ont été dévastateurs pour le continent africain et sa diaspora. Toute la période ayant étouffé le progrès économique, culturel et psychologique de l’Afrique”. Pour lui, aucune compensation financière ne saurait véritablement réparer ces dommages, nous rapporte VOA Afrique.

Ses propos interviennent après un sommet qui a été ouvert la veille à Accra sur la justice réparatrice post-esclavage. À en croire le chef de l’État ghanéen, cité par notre source, plusieurs propriétaires d’esclaves comme les anciens esclavagistes britanniques, américains et français ont reçu des réparations à hauteurs de millions dans leur devise respective de l’époque à la suite de l’abolition de l’esclavage au détriment des victimes. « Il est temps que l’Afrique, dont 20 millions de fils et de filles ont vu leurs libertés restreintes en esclavage, reçoive des réparations », a-t-il plaidé, exigeant par ailleurs des excuses officielles de la part des nations concernées par ce système, selon VOA Afrique.

Nana Akufo-Addo appelle l’Union africaine à se saisir de cette épineuse question au nom du continent africain et de sa diaspora.

Lucien DAKISSAGA