Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a accusé lundi 04 juillet 2022 les rebelles d’avoir perpétré un nouveau massacre de civils dans une zone agitée de l’extrême ouest du pays.

Selon Abiy Ahmed, l’Armée de libération d’Oromo , OLA, qualifiée d’organisation terroriste par Addis-Abeba, infligeait des dommages à la population alors que ses combattants fuyaient une offensive des forces de sécurité dans l’ouest d’Oromia. »Des citoyens vivant dans la zone de Qellem Wollega, dans l’État d’Oromia, ont été massacrés », a-t-il déclaré sur Twitter. »Nous poursuivrons ce groupe terroriste jusqu’au bout et l’éradiquerons », a-t-il ajouté. Le gouvernement éthiopien a accusé l’OLA de massacre visant les Amharas, le deuxième groupe ethnique d’Éthiopie, bien que les rebelles aient nié toute responsabilité. L’Amhara Association of America AAA , basée aux États-Unis, a déclaré dans un communiqué cité par l’AFP que l’attaque visait les habitants de Mender ,un village situé dans le district de Hawa Gelan à Qellem Wollega.

Une centaine de corps récupérés

La Commission éthiopienne des droits de l’homme, s’est dite alarmée par ces informations et a appelé à un « renforcement urgent » des forces de sécurité gouvernementales pour éviter de nouveaux massacres de civils. La commission a indiqué dans un communiqué que les forces de sécurité gouvernementales auraient atteint la zone mais que les habitants continuaient de chercher refuge ailleurs. «L’insécurité persistante dans la région et ce qui semble être des meurtres ethniquement ciblés d’habitants doivent cesser immédiatement », a déclaré le commissaire en chef de l’EHRC, Daniel Bekele, dans un communiqué. Les forces armées éthiopiennes combattent depuis des années une rébellion de l’OLA à Oromia, la région la plus vaste et la plus peuplée qui borde le Soudan du Sud.

K.Fiakofi