G5 Sahel : Le Niger et l’ONU déplorent le retrait du Mali de la force conjointe

Le haut responsable politique des Nations Unies pour l’Afrique a déploré la décision du Mali de se retirer du Sahel en Afrique de l’Ouest, qualifiant cette décision de « malheureuse et regrettable ».

Au lendemain de l’annonce des autorités maliennes du retrait de la force G5 Sahel, le sous-secrétaire générale Martha Pobee a déclaré mercredi 18 mai à Al jazeera que la décision prise par le gouvernement militaire « constitue très certainement un pas en arrière pour le Sahel ». La force, qui comprend des troupes du Niger, du Tchad, du Burkina Faso et de la Mauritanie, a été formée en 2017 pour contrer les groupes armés qui ont balayé la région ces dernières années, tuant des milliers de personnes et forçant des millions de personnes à fuir leurs foyers. Mais il a été entravé par un manque de financement et a eu du mal à réduire la violence. Selon les experts , le retrait du Mali “isole davantage le pays qui a été frappé de sanctions par le bloc politique régional d’Afrique de l’Ouest, impactant les emplois et l’industrie à la fois sur la scène régionale et mondiale”.

La force du Sahel morte

Le président nigérien Mohamed Bazoum a déclaré à l’AFP que la décision du Mali, intervenue après qu’il n’ait pas été autorisé à assumer la présidence tournante du groupe, signifiait que la force du Sahel était désormais « morte ».L’isolement de Bamako en Afrique de l’Ouest est mauvais pour toute la sous-région », a déclaré Bazoum au journal La Croix. Selon Bazoum, Bamako est dans une fuite en avant qui l’isole en Afrique et nous prive d’une stratégie concertée et coordonnée pour lutter contre le terrorisme. Mais le secrétaire exécutif de la force Eric Tiare, a qualifié la décision de Bamako de « regrettable ». Tiare a également appelé l’ONU à lui offrir davantage de soutien. L’envoyé de la France à l’ONU, Nicolas de Rivière, a également déploré le retrait du Mali de la force, tout comme d’autres membres du Conseil de sécurité.
K.Fiakofi