Huguo Boss, l’exemple parfait de l’entrepreneuriat musical

Dans ce monde complexe, où l’art et les affaires semblent parfois incompatibles, cet artiste a su créer une synergie captivante entre sa vision artistique et son esprit entrepreneurial. Nous sommes allés à la rencontre de cet artiste entrepreneur dont le nom est connu de tous. Il s’agit de l’artiste musicien Hugues Kevine GOUBA connu sous le nom artistique de Huguo Boss. Son parcours est un mélange fascinant de talent artistique, de persévérance et de compétences entrepreneuriales, qui ont permis à son travail de trouver un public mondial et d’avoir un impact significatif. Au-delà de sa créativité exceptionnelle, cet artiste a également acquis une réputation en tant que visionnaire des affaires, en développant des stratégies novatrices pour promouvoir et commercialiser son art. À travers cette interview que le Quotidien Numérique d’Afrique lui a accordée, nous explorerons les réussites qu’il a accomplies et les conseils qu’il souhaite partager avec d’autres artistes désireux de transformer leur passion en une entreprise florissante. Rejoignez-nous dans l’univers de cet artiste entrepreneur, où l’art et les affaires se rencontrent pour créer une expérience véritablement inoubliable.

QNA: Qu’est-ce qui vous a poussé à combiner votre passion artistique avec l’entrepreneuriat ? Quel est l’avantage de cette approche selon vous ?

Artiste : De nos jours, il faut déjà avoir un métier. Le métier que j’ai choisi est la communication. En plus de la communication, je suis artiste. Du coup, je suis artiste-entrepreneur. Je me suis dit qu’aujourd’hui, il faut que l’artiste va au-delà de son art et soit au service de sa Nation. J’ai profité de mon assise musicale et de ma notoriété pour mettre en place une entreprise qui va permettre cette conversion de fans en clients. Et aujourd’hui, la majorité de mes fans sont également mes clients. Cette approche permet à la communauté de profiter des services que mon entreprise propose. Aujourd’hui, je suis connu par de nombreuses personnes, c’est par rapport à ma musique. Si ma musique me permet d’être connu, je peux mettre en place des projets logés dans le sens de l’entrepreneuriat qui vont permettre à plusieurs personnes d’avoir gain de cause. C’est la raison pour laquelle à BSL communication, nous mettons en place des projets durables qui vont permettre aux jeunes de mieux voir sur l’entrepreneuriat et se focaliser sur leurs avenirs.

QNA: Comment est née votre initiative pour la récompense du mérite burkinabè en France ?

La nuit de l’excellence à Paris vient dans un contexte où le Burkina Faso est vu à l’international d’un mauvais œil à cause de l’insécurité. Nous avons alors décidé de mettre en place le projet la Nuit de l’excellence, de l’entrepreneuriat et du mérite burkinabè. Cela permet de valoriser l’expertise nationale sur le plan international. Cela permet également aux Burkinabè de la diaspora d’avoir un regard sur les actions menées ici au Burkina Faso et de faciliter le retour des compétences au pays.

QNA: Pourquoi avez-vous décidé de faire cette cérémonie de récompense en France ?

Nous avons choisi Paris, la capitale de la France parce que Paris est la première destination sur le plan mondial. Paris est également un cadre où la majorité des gens de la diaspora peuvent se retrouver facilement.

QNA: Est-ce une apologie de la France que vous faites dans un contexte où les relations avec la France sont tendues ?

Je ne fais pas l’apologie de la France. Je me dis qu’à un moment, il faut savoir faire la part des choses pour dissocier la politique et la culture. La culture est un facteur de cohésion sociale. Nous ne rentrons pas dans le cadre politique. Nous travaillons plus avec les entreprises françaises dans le domaine de la culture et non de la politique.

QNA: Pouvez-vous nous parler de votre programme de reboisement et quels sont les objectifs ?

L’objectif de ce programme est de planter des arbres qui vont permettre à la population de profiter des avantages des plantes, de penser aux générations futures. Je pense que si les gens qui étaient là il y a 100 ans avaient pensé à faire des reboisements, la ville de Ouagadougou allait avoir beaucoup d’arbres et de verdure. Pour cette édition, nous envisageons de planter 15 000 plantes dans la localité de Kombissiri et nous comptons également voir comment nous pouvons mettre en place un forage dans la localité du reboisement.

QNA: Lors de vos activités, notamment le Festival de la jeunesse, nous avons remarqué que la majorité des entreprises françaises intervenant au Burkina, en plus de l’ambassade de France, ont été vos partenaires, quel est votre secret ?

Il n’y a pas de secret. Je pense qu’il faut savoir mieux vendre son projet. Il faut expliquer l’aboutissement du projet, son impact sur la population. Le festival est un festival qui récompense les meilleures stars tops au Burkina Faso. Chaque année, nous les accompagnons à hauteur des millions de FCFA.

QNA: Pouvez-vous faire un bref aperçu du projet un Concert une École, à quel stade est ce projet ?

C’est une école où il y aura un forage, un jardin potager qui va permettre aux enfants d’apprendre la culture maraîchère. Ce jardin va également permettre d’alimenter la cantine scolaire. Nous allons faire un coin de pisciculture où les enfants vont apprendre la pêche et l’élevage. Nous allons également faire un centre culturel où les enfants vont s’épanouir. Nous allons aussi apporter la vision entrepreneuriale aux élèves. En plus de venir étudier, ils pourront apprendre comment faire autre chose. Actuellement, nous avons fini le montage de trois salles de classe. Nous sommes toujours à la recherche de fonds pour terminer ces salles de classe et permettre aux élèves de commencer la rentrée scolaire en octobre.

QNA: Comment gérez-vous l’équilibre entre votre travail créatif et les aspects entrepreneuriaux ? Quels sont les défis que vous rencontrez dans ce domaine ?

Il y a beaucoup d’obstacles. Ce n’est vraiment pas facile en étant jeune. Mais je pense que lorsqu’on est bien organisé. On arrive toujours à atteindre ses objectifs. Je mets toujours l’organisation dans tout ce que je fais. J’essaie de mettre beaucoup d’innovations dans mes projets.

QNA: Quels sont les principaux projets artistiques ou entrepreneuriaux que vous avez lancés jusqu’à présent ? Pouvez-vous nous en dire plus à leur sujet et expliquer comment vous les avez développés ?

J’ai fait une récente collaboration avec un jeune rappeur Burkinabè. Sur le plan de BSL communication, il y a le programme de reboisement. Nous avons organisé un match de gala avec les artistes chanteurs et les artistes humoristes.

QNA: Quelles sont les compétences entrepreneuriales que vous jugez essentielles pour réussir en tant qu’artiste entrepreneur ? Quelles sont celles que vous avez dû développer au fil du temps ?

C’est toujours se faire former. Mettre en place des projets qui vont aider la population. Et travailler en symbiose avec ses fans.

QNA: Comment utilisez-vous les réseaux sociaux et les plateformes en ligne pour promouvoir votre travail et votre entreprise artistique ? Quels conseils donneriez-vous aux artistes qui cherchent à se faire connaître sur ces plateformes ?

Les réseaux sociaux demeurent un des canaux les plus fiables en matière de communication. Nous l’utilisons dans le cadre de nos informations. Nous mettons l’accent sur la prévalu que cela peut apporter.C’est toujours mettre un contenu qui pourra faire plaisir aux internautes. Interagir avec ses fans. Toujours faire sa communication en utilisant quelque chose de qualité. 

QNA: Quelles stratégies utilisez-vous pour gérer votre marque personnelle en tant qu’artiste entrepreneur ? Comment parvenez-vous à vous démarquer sur un marché concurrentiel ?

Ce qui me différencie est que je sais vendre mes projets et je sais bien ficeler mes projets. Je maîtrise mes projets et je veux toujours que mes projets soient des solutions pour toutes ces entreprises que je contacte.

QNA: Pouvez-vous partager une expérience ou un échec marquant que vous avez rencontré en tant qu’artiste entrepreneur et nous expliquer les leçons que vous en avez tirées ?

Jusqu’à présent, je n’ai pas d’échec. Pour moi, les échecs sont des leçons. Donc personnellement, je n’ai pas d’échec, c’est une expérience que je tire. Je suis allé faire un concert dans une localité du Burkina et à cause de l’insécurité, l’organisation n’était pas de taille. Le concert n’a pas eu lieu et cela m’a découragé.

QNA: Comment maintenez-vous votre créativité et votre inspiration tout en gérant les aspects les plus pratiques de votre entreprise ? Existe-t-il des rituels ou des méthodes que vous utilisez pour stimuler votre créativité ?

Je mets toujours Dieu au centre de tous mes projets. J’exhorte cela a tout le monde que tu sois chrétien, musulman ou animiste.

Mohamed OUEDRAOGO