Le gouvernement botswanais et la tribu Balete enterre la hache de guerre sur une affaire terrienne

Trois juges ont tranché le litige entre le gouvernement botswanais et la tribu Balete sur la propriété du Kgale Farm. Une terre dont les autorités avaient mis la pression pour la suppression du titre de propriété couvrant une partie de Farm Forest Hill 9-KO détenu par la Tribu Balete qui insiste être le propriétaire légitime.

Le différend sur le terrain douteux remontait à 1925 lorsque Balete a acheté une ferme connue sous le nom de Forest Hill 9-KO à des fins d’investissement, indique The weekend Post qui cite les documents judiciaires de l’époque témoignant sur l’affaire. La tribu avait contribué à lever  3000 livres sterling nécessaires pour acheter la terre d’Aaron Siew. À ce jour, comme le prétend Balete, le titre de propriété est au nom de Kgosikgolo et au nom de la tribu. À la tête de l’affaire contre le gouvernement se trouvait le chef suprême de Balete, Kgosi Mosadi Seboko.

C’est alors dans le cadre de cette affaire litigieuse entre le gouvernement et la tribu selon notre source que Malete Land Board au nom du gouvernement a entrepris l’action judiciaire contre le roi de Balete, Mosadi Seboko et le Gamalete Development Trust pour le titre de propriété du terrain en question.

Malete Land Board à la sortie du tribunal

Le conseil foncier prétend qu’après l’acquisition du terrain, il sera transformé en site commercial. D’un autre côté, Balete ne pouvait pas permettre que cela se produise sans remboursement, arguant que Balete ne dispose déjà pas de suffisamment de terrains à des fins résidentielles.

L’argument du Land Board est que l’acquisition de la ferme contestée n’était pas inconstitutionnelle parce qu’elle a été faite avec le consentement de la tribu de son propre aveu dans une affaire judiciaire antérieure portant sur la même question.

 Selon le gouvernement, qui a tenté de mettre fin à la propriété de la ferme par la tribu par le biais du Conseil foncier de Malete en annulant son titre de propriété, il a admis qu’après l’introduction des conseils fonciers, la tribu était celle qui a demandé à l’État de gérer ses différentes fermes.

« La terre a été incorporée au territoire tribal de Bamalete à la demande de la tribu et en vertu d’un amendement de la loi sur le territoire tribal de 1973 », lit-on dans une partie des documents.

A entendre le gouvernement qui tente d’expliquer selon The weekend Post, l’incorporation de la propriété dans le cadre du territoire tribal de Bamalete a été effectuée avec le consentement et l’accord de la tribu.

«En effet il a été initié par le conseil qui était alors présidé par les Kgosi de la tribu», peut-on lire dans le document gouvernemental.

Mais la tribu a déclaré que le Conseil lui-même avait historiquement traité la terre comme la propriété en pleine propriété de la tribu, notant que même dans leur affaire judiciaire précédente avec l’État, le Conseil avait admis dans ses documents. 

Lucien Dakissaga