Le Kenya a annoncé, le mercredi 02 novembre 2022, le déploiement de troupes en République démocratique du Congo (RDC) dans le cadre d’une intervention militaire régionale pour combattre les rébellions actives dans l’est de la RDC, a annoncé le président kényan William Ruto.
« En tant que voisins, le destin de la RDC est lié au nôtre », a déclaré le président Ruto à Nairobi lors d’une cérémonie, en rappelant que la force régionale doit compter également des militaires du Burundi, d’Ouganda et du Sud-Soudan. « Nous ne permettrons pas aux groupes armés, aux criminels et aux terroristes de nous privé de notre prospérité commune », a poursuivi le chef de l’État kényan. En effet, les dirigeants des sept pays membres de la Communauté est-africaine (Burundi, Kenya, Rwanda, Tanzanie, Soudan du Sud, Ouganda et RDC), s’étaient mis d’accord en avril dernier pour la création d’une force conjointe pour aider à restaurer la stabilité en RDC.
Tension entre la RDC et le Rwanda
Le M23 (Mouvement du 23 mars), une ancienne rébellion tutsie qui a repris les armes fin 2021, a gagné du terrain dans l’est de la RDC en s’emparant de deux villes, Kiwanja et Rutshuru-centre. Après des mois de tension et d’accusations d’agression, Kinshasa, qui accuse Kigali de soutenir la rébellion du M23, a décidé samedi dernier d’expulser l’ambassadeur du Rwanda en RDC. Il faut noter que cette décision est basée sur un rapport d’experts mandatés par le Conseil de sécurité des Nations unies qui avait détaillé l’implication directe du Rwanda, unilatéralement ou conjointement avec les combattants du M23 dans l’Est congolais.
GHO Djakaridja