Le Zimbabwe et l’Ouganda ont lancé leurs premiers satellites dans l’espace

Le premier satellite du Zimbabwe, ZimSat-1, et le PearlAfricaSat-1 de l’Ouganda, qui fait partie de la constellation BIRDS-5, ont été lancés le lundi 07 novembre vers la Station spatiale internationale (ISS), grâce au projet conjoint mondial multi-nations sur les oiseaux-5 ( BIRDS-5), selon la Nasa. Trois scientifiques du Zimbabwe et de l’Ouganda ont construit les satellites avec l’aide du Japon.

Les objectifs de ces deux satellites est de fournir à des images et de recueillir des données qui pourront être importantes dans plusieurs domaines tels que l’exploration minière et la surveillance des risques environnementaux et des sécheresses. Selon Space in Africa, ZimSat-1 devrait permettre au Zimbabwe d’avoir une cartographie des établissements humains, les épidémies etc. Pour l’Ouganda, PearlAfricaSat-1 doter d’une caméra multi spectrale fournira des photos avec une résolution de 20 mètres pour aider aux analyses de la qualité de l’eau, de la fertilité des sols, de l’utilisation des terres et de la couverture. De plus, en gardant un œil sur l’oléoduc de pétrole brut d’Afrique de l’Est, le satellite sera crucial pour le secteur pétrolier et gazier, et les données collectées à partir des capteurs à distance pour détecter les glissements de terrain et les sécheresses permettront des prévisions météorologiques plus précises, a ajouté notre source. Les deux satellites sont des CubeSats.BIRDS-5 effectue des observations multi spectrales de la Terre à l’aide d’une caméra disponible dans le commerce et fait la démonstration d’un instrument de mesure électronique à haute énergie; explique la Nasa. Ses données statistiques pourraient aider à distinguer les sols nus des forêts et des terres agricoles et éventuellement indiquer la qualité de la croissance agricole. Ce projet dont a bénéficié le Zimbabwe et l’Ouganda est projet universitaire transfrontalier qui offre aux étudiants des pays en développement des opportunités pratiques de développement de satellites, jetant les bases de projets de technologies spatiales similaires dans leur pays d’origine qui pourraient éventuellement conduire à des programmes spatiaux durables dans ce pays. Il est dirigé par l’école supérieure d’ingénierie de l’Institut de technologie de Kyushu, au Japon. Le continent africain totalise désormais 51 satellites dans l’espace.

Lucien DAKISSAGA