L’économie du pays  dépasse les prévisions de croissance de 3,4%

Au quatrième trimestre, compensé par une forte baisse de la production de pétrole, le produit intérieur brut a augmenté de 3,4%, après s’être contracté de 1,92% en 2020, a déclaré jeudi à l’agence Reuters le statisticien Simon Harr. Le ministère des Finances avait estimé à 2,5% et la projection de la banque centrale à 3,1% de croissance. L’économie de   l’année entière a été portée par une croissance meilleure que prévu de 3,98% au cours des trois mois jusqu’en décembre par rapport à l’année précédente, contre 4% au troisième trimestre. « La croissance du quatrième trimestre indique une reprise économique stable », a déclaré Harry. L’économie non pétrolière a progressé de 4,73 % au cours du trimestre par rapport à l’année précédente, l’agriculture ayant augmenté de 3,58 % et les services de 5 %.

Les données du bureau des statistiques indiquent l’importance croissante du secteur non brut et pourraient convaincre les régulateurs des taux d’augmenter le taux d’intérêt de référence le 22 mars, après que le nombre pour l’année entière ait dépassé les prévisions de la banque centrale. Le gouverneur Godwin Emefiele a réitéré à l’agence Bloomberg que la banque centrale ne procédera à des ajustements politiques que lorsque la reprise de l’économie sera sur une voie durable. La production de pétrole est tombée à 1,50 million de barils par jour au quatrième trimestre, contre 1,57 million de barils par jour au cours des trois mois précédents. Alors que le brut a contribué pour environ 5 % au PIB du pays, il représente la quasi-totalité des recettes en devises et la moitié des recettes publiques du plus grand producteur de matières premières du continent. Le Nigeria n’a pas profité des prix du pétrole qui se négocient à leur plus haut niveau depuis huit ans, car il s’est battu pour augmenter sa production afin d’atteindre son quota OPEP+ en raison de problèmes de production persistants. Le gouvernement nigérian s’attend à ce que l’économie progresse de 4,2 % cette année, la banque centrale de 2,86 % et le Fonds monétaire international table sur  une   croissance de 2,76 %.

K.Fiakofi