La cour d’appel d’Al-Bayda a condamné à de lourdes peines 37 personnes accusées de trafic d’êtres humains ayant causé la mort de plusieurs migrants qui tentaient de rejoindre l’Europe par la Méditerranée, a rapporté l’AFP citant un communiqué du bureau du Procureur général.
Depuis la chute du guide libyen Mouammar Kaddhafi en 2011, la Libye est devenue une passerelle privilégiée pour beaucoup de personnes qui désirent se rendre en Europe dans la clandestinité à leur risque et périls. Car, les migrants sont confronté de fois à des violences sexuelles pour les femmes, le racisme, des meurtres qui alimentent le marché de la vente des organes humains et des noyades dramatiques dans la méditerranée avec la complicité de certains passeurs. C’est à ce égard que, la cour d’appel d’Al-Bayda, à 800 km à l’est de Tripoli, a prononcé son verdict à l’encontre de « personnes appartenant à une bande criminelle ayant organisé le départ par la mer de migrants clandestins (…) à bord d’une embarcation vétuste, entraînant la mort de 11 d’entre eux », selon un communiqué du bureau du Procureur, cité par notre source. D’après le communiqué, 37 personnes ont été jugées coupables, cinq ayant été condamnées à la réclusion à perpétuité, neuf à 15 ans de prison et les autres à un an d’emprisonnement. L’identité ni la nationalité des accusés n’ont pas été dévoilées. En octobre 2021, les Etats-Unis et l’ONU ont imposé des sanctions à un Libyen, Osama Al Kuni Ibrahim, accusé d' »abus horribles contre des migrants » subsahariens dans un centre de détention en Libye.
Lucien DAKISSAGA
