Le gouvernement ivoirien a annoncé mardi 15 novembre 2022, le retrait progressif de ses troupes au sein de la mission de paix de l’ONU au Mali d’ici août 2023.
C’est une décision qui intervient sur fond de tensions diplomatiques entre Abidjan et Bamako depuis plusieurs mois à propos des 49 militaires arrêtés. « Par ordre du gouvernement de Côte d’Ivoire, la Mission permanente confirme le retrait progressif des personnels militaires et de police ivoiriens déployés au sein de la Minusma », explique une lettre de la Mission permanente de la Côte d’Ivoire adressé à Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint aux opérations de paix des Nations unies. Selon la lettre , «la relève de la compagnie de protection basée à Mopti ainsi que le déploiement des officiers d’état-major et des officiers de police prévus respectivement en octobre et novembre 2022 ne pourront plus être effectués ». Le gouvernement ivoirien a ensuite demandé au Département des Opérations de Paix (DPO) de prendre des dispositions idoines qu’il lui plaira en vue de la mise en œuvre immédiate de cette décision.
Aucune raison officielle n’est donnée pour ce retrait mais les relations entre la Côte d’Ivoire se sont considérablement tendues après l’arrestation en juillet dernier de 49 militaires ivoiriens à Bamako dont 3 ont été libérés. Bamako les accuse d’être des mercenaires alors qu’Abidjan assure qu’ils devaient participer à la sécurité du contingent allemand des Casques Bleus au Mali. Plusieurs médiations sont en cours pour obtenir leur libération. On note que cette annonce ivoirienne intervient au lendemain de celle de la Grande-Bretagne qui a indiqué vouloir retirer plus tôt que prévu son contingent. Pour l’heure, les autorités maliennes n’ont pas fait de déclarations publiques sur le retrait ivoirien de la MINUSMA.
K.Fiakofi