Ouganda : Le gouvernement appelle à des pourparlers pour mettre fin à la grève des enseignants

Le gouvernement ougandais a invité les dirigeants du syndicat à des négociations pour mettre fin à la grève en cours qui paralyse les écoles publiques.

Plus de 100 000 enseignants ont abandonné les classes le 15 juin à cause de ce que l’Uganda National Teachers Union ,Unatu, a qualifié d’”augmentation de salaire discriminatoire”. Malgré la menace de licenciement la semaine dernière de tous les professeurs impliqués dans l’action revendicative, la secrétaire permanente du ministère des Services publics Catherine Bitarakwate,a invité lundi des responsables d’Unatu à des pourparlers le 1er juillet. Mardi, le ministre de l’Éducation PS Alex Kakooza a également invité l’Unatu à une réunion présidée par la vice-présidente Jessica Alupo le mercredi 29 juin, pour « discuter des moyens de mettre fin à la grève en cours des enseignants ». Pour nous, nous avons posé nos problèmes devant eux. Notre position reste la même. Nous irons les écouter car ils se disent prêts à régler ces problèmes “, a déclaré à Nation Africa , le secrétaire général de l’Unatu, Filbert Baguma.

Le bras de fer a poussé le président Museveni à convoquer une réunion avec le conseil exécutif de l’Unatu et les ministres de l’Éducation et de la Fonction publique, au cours de laquelle il a demandé aux syndicats d’annuler la grève et de reprendre le travail. Une tentative de médiation qui a échoué puisque, les dirigeants d’Unatu ont refusé de mettre fin à l’action revendicative, provoquant une vague de menaces de la part de responsables gouvernementaux, qui ont qualifié la grève d’illégale. Un enseignant du primaire gagne actuellement 568 000 Ush soit 153,4 dollar par mois, tandis qu’un diplômé et un enseignant diplômé du secondaire gagnent respectivement 745 000 Ush soit 199,8 $ et 1,1 million Ush ,environ 297,1 dollar .La grève des enseignants, intervient cinq mois seulement après la réouverture des écoles et après une fermeture de deux ans due à la pandémie de Covid-19. Cette fermeture a déjà provoqué l’indignation alors que plus de huit millions d’enfants ont abandonné les classes.

K.Fiakofi