Santé : Les décès dus au COVID en Afrique vont chuter de 94% en 2022, selon l’OMS

Les décès dus au COVID-19 en Afrique vont connaître une chute drastique de 94% cette année par rapport à l’année dernière, a annoncé mercredi 1er juin, l’Organisation mondiale de la santé OMS.

Selon l’OMS, ce taux représente une baisse par rapport à une moyenne « catastrophiquement élevée » de 970 décès par jour l’année dernière à environ 60 par jour d’ici la fin de 2022. « Le faible nombre de décès attendu cette année est une énorme réussite pour la région et témoigne des efforts des pays et des partenaires », a déclaré à l’AFP la directrice régionale de l’ OMS pour l’Afrique, Matshidiso Moeti. Malgré la nouvelle projection de modélisation de l’OMS par rapport à l’année dernière, la plus meurtrière de la pandémie, les cas réels devraient chuter d’un peu plus d’un quart cette année. “Cependant, le travail n’est pas encore terminé. Chaque fois que nous nous asseyons et que nous nous détendons, le COVID-19 s’embrase à nouveau”, a-t-elle averti.

Une vigilance accrue

L’analyse publiée la semaine dernière dans la revue scientifique Lancet Global Health , révèle que si la région Afrique a signalé 113 102 décès par les voies officielles l’année dernière, environ un sur trois a été manqué, portant le nombre réel de décès à 350 000. La modélisation suggère que si les variantes actuelles et la dynamique de transmission restent constantes, environ 23 000 personnes devraient mourir d’ici la fin de cette année. Cependant, une variante 200% plus mortelle entraînerait une augmentation du nombre de décès à plus de 70 000 . « La menace de nouvelles variantes reste réelle et nous devons être prêts à faire face à ce danger omniprésent », a averti Moeti. Les conclusions de l’étude indiquent que seul un cas de COVID-19 sur 71 en Afrique a été enregistré et prévoit 166,2 millions d’infections cette année, contre 227,5 millions estimés en 2021. La baisse des cas et des décès en 2022 est due à l’augmentation des vaccinations, à l’amélioration des réponses à la pandémie et à l’immunité naturelle contre les infections antérieures qui, sans prévenir les réinfections, arrêtent les formes graves de la maladie entraînant la mort.

K.Fiakofi