Après la condamnation de Ousmane Sonko le jeudi 1er juin 2023, plusieurs manifestations ont éclaté à Dakar ainsi que dans d’autres villes du pays. Ces incidents ont occasionné la mort d’une dizaine de personnes et plus de blessés, suscitant ainsi des réactions à travers le monde.
La condamnation à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse » de l’opposant politique Ousmane Sonko passe difficilement au sein de l’opinion sénégalaise. Et pour preuve, depuis l’annonce de cette information, plusieurs incidents violents ont émaillé le pays de la Teranga. Cette montée de l’adrénaline tient au fait qu’avec cette décision judiciaire, le leader du parti les Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité (PASTEF) semble inéligible pour le scrutin présidentiel de 2024. Des heurts généralisés entre forces de l’ordre ont engendré la mort de 16 personnes, de nombreux blessés et entraîné l’interpellation de plusieurs centaines de manifestants.
Pouvoir et opposition s’accusent mutuellement
L’accusant de « dérives sanglantes et dictatoriales », le PASTEF invite à la résistance jusqu’au départ du président Macky Sall. De son côté, le pouvoir en place a tenu à dénoncer « des actes de vandalisme et de banditisme ». Le principal concerné, Ousmane Sonko, lui, vit en résidence surveillée depuis le début de la semaine dernière à Dakar. L’opposant analyse cette situation comme une ‹‹ séquestration ›› et une volonté de la part du président Sall d’écarter un potentiel rival. Les événements de ces derniers jours ont suscité la réaction de plusieurs personnalités tant sénégalaises qu’africaines et aussi d’organismes internationaux. Tous ou presque pointent du doigt une ‹‹ injustice ›› dans le traitement de l’affaire Sonko. Ils en appellent par ailleurs au calme et à la retenue de parts et d’autres.
AKT