Soudan du Sud: 440 civils tués dans des affrontements en 2021, selon l’ONU

Au moins 440 civils sont morts dans des combats brutaux entre factions rivales, dans le sud-ouest du Soudan du Sud en quelques mois seulement l’année dernière, a annoncé mardi 1er mars, l’ONU.

Le rapport fait suite à un avertissement des Nations Unies le mois dernier, selon lequel, le pays risquait un retour à la guerre, avec des épisodes de violence interethnique et des luttes intestines politiques menaçant d’annuler les progrès. De graves violations des droits de l’homme et des abus, y compris des centaines de meurtres, ont été commis contre des civils lors des combats dans le comté de Tambura, dans l’État de l’Équatoria occidental, selon le rapport conjoint publié mardi par la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud  et Human Rights Watch. Le rapport de l’ONU, selon l’AFP, a accusé les membres des forces armées fidèles au président Salva Kiir et les rivaux du Mouvement de libération du peuple soudanais/Armée en opposition (SPLM/A-IO) du vice-président Riek Machar, ainsi que “leurs milices affiliées respectives pour la violence”. Entre juin et septembre de l’année dernière, au moins 440 civils ont été tués dans des combats entre groupes rivaux dans le comté de Tambura, 18 blessés et 74 enlevés, selon le rapport.

En outre, quelque 80 000 personnes ont été forcées de fuir leurs maisons pour échapper aux combats, selon le  rapport . Le pillage et la destruction de biens, la conscription d’enfants, les attaques contre le personnel et les installations, les discours de haine et l’incitation à la violence figurent parmi les autres violations des droits humains découvertes par l’enquête. Le rapport de l’ONU a indiqué que les personnes soupçonnées d’avoir incité et aidé les dernières violences de Tambura comprenaient des responsables militaires de haut rang et des chefs communautaires et religieux. Nous appelons toutes les parties au conflit à demander des comptes à toutes les personnes impliquées dans les meurtres, les viols et les enlèvements, entre autres graves violations des droits de l’homme », a déclaré la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, dans un communiqué.

K.Fiakofi