Le chef du gouvernement Youssef Chahed a annoncé vendredi 31 2018, août une série de limogeages au sein du ministère de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables. Pour cause, le gisement pétrolier a été exploité par un investisseur tunisien sans autorisation officielle. L’objectif, de ces limogeages, à consister à dissoudre le ministère de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, pour le fusionner avec celui du ministère de l’Industrie et des Petites et Moyennes Entreprises (PME), pour une bonne gestion.
Le ministre Khaled Gaddour a été démis de ses fonctions, ainsi que le secrétaire d’État chargé des Mines, Hachem Hmidi. Le président-directeur général de l’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières (Etap), le directeur général des Hydrocarbures et le directeur général des Affaires juridiques au ministère ont également été démis de leurs fonctions. Dans un communiqué, la présidence du gouvernement a également annoncé la fusion du ministère de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables avec celui du ministère de l’Industrie et des Petites et Moyennes Entreprises (PME). Ainsi, un comité d’experts a été chargé de restructurer le secteur de l’énergie. Aussi, le porte-parole du gouvernement tunisien Iyad Dahmani a déclaré que le ministre de l’Energie, Khaled Kaddour, et plusieurs hauts responsable du même département ont été limogés dans le contexte de la permission accordée à un investisseur tunisien d’exploiter un gisement pétrolier sans autorisation officielle. Dahmani a a cet effet, indiqué que lors d’une conférence de presse tenue vendredi 31 août 2018, au siège du Premier ministère, que le champ pétrolier en question se trouve sur la côte de Monastir, dans l’Est de la Tunisie. « Le champ dispose de réserves de 8,1 millions de barils de pétrole, et devrait produire 15 mille barils par jour », a-t-il affirmé, en soulignant le fait que la production annuelle de la Tunisie est de 15 millions de barils. La présidence du gouvernement a demandé au ministère de l’Energie des données sur ce champ, qui ont été avérée que sa situation est illégale, et que l’investisseur a mené ses activités sans autorisation et a profité d’avantages des fiscaux de 2009 jusqu’à ce jour. Le porte-parole du gouvernement a reconnu qu’il existe un réel problème dans la gouvernance du secteur de l’énergie aujourd’hui. Le ministère s’oriente aujourd’hui vers une plus grande transparence afin de protéger les investisseurs. En outre, le chef du gouvernement a décidé de créer un comité d’experts chargé d’examiner la gouvernance dans le secteur énergétique en Tunisie. Le dirigeant du parti Harek Tounes, Imed Daimi, quant à lui a affirmé que la décision de Youssef Chahed de limoger Khaled Gaddour, ministre de l’Énergie et des Mines et le PDG de l’ETAP et un certain nombre de hauts responsables du ministère semble refléter une progression ruse, comme une véritable déclaration de guerre contre Béji Caïd Essebsi personnellement. Dans un poste sur sa page Facebook, le député à l’ARP, Imed Daimi, a écrit qu’en apparence la décision est une invasion surprise du chef du gouvernement dans le cadre de sa guerre déclarée contre la corruption. Selon lui, les décisions rigoureuses de Chahed ont été prises sur fond de l’affaire pendante au pôle judiciaire économique et financier après une plainte déposée par l’avocate Maître Fouzia Bacha en 2013 concernant les soupçons de corruption et de manipulation majeure dans la conversion des actions de Slim Chiboub dans la société Voyageur Oïl Gas à Andarko Beks Tunisia Company afin d’éviter de tomber sous le coup de la loi de confiscation. Cela a été fait par autorisation du Conseil consultatif pour l’Hydrocarbure, et dont Khaled Gaddour a été l’un de ses membres et fait partie du groupe, limogé dans la décision de Chahed (à l’exception du secrétait d’Etat aux Mines, et a été signée par Abdelaziz Rassaa, ministre de l’Industrie à l’époque.
Par Wakiyatou KOBRE