Le mardi 15 août 2023, dans une banlieue de la capitale Harare, la police zimbabwéenne a arrêté 40 membres de l’opposition en pleine campagne nationale. Ces arrestations sont intervenues une semaine avant l’élection présidentielle et législative.
Il est rare de voir en Afrique, des élections se tenir sur le continent sans des actes de marginalisation des opposants par le pouvoir en place. Le phénomène devient de plus en plus inquiétant sur le continent car les opposants sont souvent victimes de traitement inaceptable à l’approche des élections nationales. C’est le cas au Zimbabwe où on apprend que les forces de l’ordre, sur instruction des autorités en place, ont arrêtés 40 opposants le mardi 15 août, alors qu’ils étaient en plein défilé de campagne dans une banlieue située au sud-ouest de la capitale Harare. Selon les informations données par la police, les personnes arrêtées auraient participé au blocage de la circulation et perturbé l’ordre lors d’un événement de campagne. Le groupe « a participé à une procession de rallye automobile » dans une zone voisine et s’est arrêté à un feu rouge « bloquant ouvertement la circulation », a indiqué la police, ajoutant que les partisans du CCC « ont commencé à scander des slogans du parti et à chanter ». Le Président actuel du pays issu du parti ZANU-PF à la tête du pays depuis son indépendance en 1980, Emmerson Mnangagwa, 80 ans et successeur du feu Robert Mugabe est candidat à sa propre succession. Il est accusé depuis des mois par l’opposition de vouloir truquer les élections à travers une politique de répression contre les opposants à son pouvoir. A noter que les élections présidentielles et législatives doivent se tenir dans ce pays d’Afrique australe le 23 août prochain. Plus de 6 millions d’électeurs sont attendus pour le double scrutin présidentiel et législatif.
Lucien DAKISSAGA