Zimbabwe : Le gouvernement  s’engage à lutter contre le travail des enfants dans l’industrie du  tabac

Au Zimbabwe, l’industrie du tabac est en plein essor indique Africanews. Avec plus de 200 millions de kilogrammes de tabac exportés en 2021, le pays maintien sa place parmi les cinq plus grands producteurs mondiaux selon la source. Cependant ces chiffes cachent un fléau  très  répandu en Afrique : le travail des enfants. 

Alors que la saison de vente aux enchères de la feuille de nicotine s’est ouverte à la fin du mois de mars, le pays s’est engagé à lutter contre la déforestation et contre le travail des enfants,  explique le site d’information Africanews. Cet engagement fait suite à la pression exercée par les négociants internationaux pour que le secteur du tabac continue sa progression sans  nuire à l’environnement et à ne pas faire travailler les enfants. Il faut rappeler qu’en  2018, un rapport de Human Rights Watch a alimenté la controverse en déclarant que les enfants dans les  fermes de tabac au Zimbabwe  « travaillent dans des conditions dangereuses, effectuant des tâches qui menacent leur santé et leur sécurité ou interfèrent avec leur éducation. » Car,  si la loi zimbabwéenne fixe l’âge minimum d’embauche à 16 ans tout en interdisant aux enfants de moins de 18 ans « d’effectuer des travaux dangereux », elle n’interdit pas spécifiquement aux enfants de manipuler le tabac,  rapporte Africanews. Un détail qui bénéficie aux familles d’agriculteurs qui font recours au travail des enfants depuis des générations, une pratique qui est inclue dans le cadre de leur éducation normale pour aider à faire face aux coûts familiaux. Concernant la déforestation, elle est liée aux pratiques de nouveaux petits producteurs de tabac qui ne pouvaient pas se permettre d’acheter de l’électricité ou le charbon nécessaires pour faire sécher les feuilles de tabac, leur alternative a donc été d’abattre les arbres voisins.  Cette pratique a entraîné un déclin des fortes du Zimbabwe de 15 à 20 % par an ces dernières années. Le pays s’est lancé dans une « campagne éclair de reboisement », au cours de laquelle les agriculteurs ont reçu des plants d’arbres pour créer des parcelles boisées dans leurs régions.

Oumou Konaté