Le président zambien nouvellement élu, Hakainde Hichilema, a nommé ce dimanche 29 août 2021 de nouveaux chefs militaires et remplacé tous les commissaires de police après avoir promis de mettre fin à la brutalité du régime précédent.
Des groupes de droite ont accusé le prédécesseur d’Hichilema, Edgar Lungu, d’avoir mené une “répression brutale” contre la dissidence, les violences policières faisant au moins cinq morts depuis son élection officielle en 2016. Hichilema, qui a pris ses fonctions la semaine dernière, a été arrêté plus d’une dizaine de fois au cours de sa carrière politique et a fait de la restauration des libertés un pilier de ses promesses électorales. Dans une allocution télévisée à la nation, Hichilema a annoncé ce dimanche 29 Août 2021 la nomination de nouveaux chefs de l’armée et des forces aériennes, ainsi qu’un nouveau chef de l’aile de défense du pays d’Afrique australe. Sans donner de raison valable, il déclare: “Je relève tous les commissaires de police avec effet immédiat”. Selon VOA, il a également exhorté la police à procéder à des contrôles approfondis avant de détenir des suspects, soulignant que “personne ne devrait être arrêtée avant la fin des enquêtes”. Hichilema a battu son rival de longue date, Lungu lors des élections du 12 août dernier . Une victoire saluée comme une étape démocratique pour les mouvements d’opposition en Afrique. Lors de son discours d’investiture, il a promis de sévir contre les “voyous” politiques et la répression, rassurant les médias indépendants qu’ils ne seraient plus confrontés aux gaz lacrymogènes ou aux fermetures.
Oumou Konaté