Guinée-Bissau : Le Parlement rejette la demande de la levée de l’immunité parlementaire de l’opposant Domingos Simões Pereira

Le Parquet général bissau-guinéen (PGR) a demandé la levée de l’immunité parlementaire du député et chef du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), Domingos Simões Pereira, mais les avocats qualifient la manœuvre de « persécution politique ” rapporte le journal Lusa.

Ancien premier ministre et candidat malheureux à la présidentielle, Domingos Simões Pereira risque la prison si son immunité parlementaire est levée

Le leader du PAIGC fait face à une procédure judiciaire. La justice demande que son immunité parlementaire soit levée afin qu’il soit poursuivi. Cependant selon Suleimane Cassamá, du collectif d’avocats PAIGC, qui s’exprimait face aux journalistes, « il est clair qu’il s’agit de persécution politique, car dans la demande, nous réalisons qu’il n’y a aucune raison de faire la demande ». La demande de levée de l’immunité parlementaire a été envoyée par le ministère public au parlement le 24 juin. Le document demande d’entendre le député Domingos Simões Pereira sur des soupçons de crimes liés à « l’incitation à la guerre », « deux contrats de financement » avec des institutions bancaires et « détournement de ressources halieutiques », « corruption, détournement de fonds et népotisme », « manque de transparence dans la passation des marchés publics » et « l’affectation de fonds non destinés au paiement de dépenses non salariales ». Toujours selon la même source, la demande précise qu’une partie de ces crimes ont été dénoncés par l’ancien chef de l’État bissau-guinéen José Mário Vaz, lors d’un discours en août 2015 et qui a abouti à la démission de Domingos Simões Pereira en tant que Premier ministre.

Pas d’éléments pour la levée d’immunité parlementaire

Suite à cette demande, vendredi, la commission d’éthique du parlement a remis au président du parlement sa décision unanime de ne pas lever l’immunité parlementaire du député Domingos Simões Pereira faute d’éléments suffisants, a confirmé une source parlementaire à Lusa, provoquant un désaccord sur l’analyse de la loi.

Pierre Oued.