En Angola, plusieurs organisations humanitaires ont tiré la sonnette d’alarme. Près de six millions de personnes sont au bord de l’épuisement, faute de nourriture, dans le sud du pays, touchée par la pire sécheresse, en quarante ans, selon le PAM. Les provinces de Cunene et de Huila sont les plus touchées.

L’Angola est frappé par la pire sécheresse en quarante (40) ans. La région du sud est la plus touchée, avec des exploitations agricoles qui ne produisent plus et une population au bord de la famine. Certes, la sécheresse est la cause principale de cette insécurité alimentaire, mais les ONG pointent également du doigt les décisions politiques dans cette crise que connaît le pays. A les croire, depuis la fin de la guerre civile, il y a vingt ans, l’État angolais cherche à développer des élevages de bétail dans la région. Il a attribué ses terres fertiles communautaires à des éleveurs commerciaux, laissant ainsi les communautés démunies.

Manque de moyens

Pour Domingos Fingo, responsable de l’association Des communautés en construction, le gouvernement n’a pas pris la mesure de la gravité de la situation : « On a manqué de moyens pour faire face à cette situation. Comment c’est possible ?  Donc nous, ce que l’on souhaite, c’est que l’État angolais déclare l’état d’urgence afin de venir en aide aux communautés locales qui sont en train de vivre une réalité complètement catastrophique. », a-t-il souhaité, selon rfi.

Avec plusieurs organisations locales, ils se sont déplacés jusqu’à Luanda, la capitale, pour rencontrer les autorités. Ils demandent que l’État reconnaisse sa responsabilité et déclare l’état d’urgence.

Déplacement de population

Selon rfi, des ONG locales ont rapporté que près de 7 000 personnes, poussées par la faim, ont franchi la frontière avec la Namibie, ces derniers mois. Des déplacements à l’intérieur du pays ont aussi été observés, à une période où la pandémie du covid-19 sévit toujours.

Une situation nécessitant une aide humanitaire d’urgence pour les populations du sud qui interpelle les autorités nationales.

Source: rfi

                                                                                                                                     Line Rose