Le gouvernement burundais a promis une enquête approfondie sur une série d’explosions de grenades « terroristes » meurtrières qui ont touché la capitale économique du pays, Bujumbura.
Les attaques de lundi 20 septembre, ont fait suite à l’explosion d’une grenade meurtrière dans un bar de la capitale, Gitega, dimanche, et à une série d’obus de mortier tirés sur l’aéroport international du Burundi samedi . Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur a indiqué que deux personnes avaient été tuées lorsque des « terroristes encore non identifiés » ont lancé des grenades dans un parking de Bujumbura et près d’un marché lundi . Des sources médicales et sécuritaires ont indiqué à l’AFP que trois personnes étaient décédées, tandis que le Premier ministre Alain-Guillaume Bunyoni a déclaré que plus de 100 avaient été blessés.Le ministère a déclaré avoir condamné la « barbarie » des explosions et a promis une « enquête approfondie pour mettre ces lâches terroristes sans nom hors de combat ». L’attaque au mortier de l’aéroport de Bujumbura samedi a été revendiquée par le groupe rebelle RED-Tabara dans un communiqué sur Twitter.
Le principal parti d’opposition accusé
Personne n’a été blessé dans cet assaut, lancé un jour avant que le président Evariste Ndayishimiye ne s’envole pour l’Assemblée générale des Nations Unies à New York. »Ce sont des attaques coordonnées lancées par des ennemis de la paix qui veulent montrer depuis trois jours qu’il n’y a pas de paix au Burundi lorsque le président Ndayishimiye est à l’Assemblée générale de l’ONU », a déclaré à l’AFP un haut responsable burundais sous couvert d’anonymat.« Mais ils se trompent. La situation est sous contrôle malgré leurs petits débordements. RED-Tabara, qui a une base arrière au Sud-Kivu en République démocratique du Congo voisine, est accusé d’être à l’origine de nombreuses attaques meurtrières ou embuscades à travers le pays d’Afrique de l’Est depuis 2015. En 2020, il a déclaré être à l’origine d’une série d’attaques qui ont fait plus de 40 morts parmi les forces de sécurité et la ligue des jeunes du parti au pouvoir CNDD-FDD. Quelques jours après l’attaques, le procuereur général de la République Sylvestre Nyandwi a accusé plusieurs opposant dont Alexis Sinduhije président du Mouvement pour la solidarité et le développement (MSD) d’être derrière le mouvement rebelle. Des allégations rejetées par le principal parti d’opposition.
Source:aljazeera
K.Fiakofi