Mali : Des centaines de milliers de personnes ont protesté contre les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA

Au Mali, des milliers de personnes ont répondu à l’appel de la junte militaire à manifester contre les sanctions des institutions communautaires ouest-africaines et exprimé leur soutien aux autorités de la transition, le vendredi dernier.

Les maliens ont répondu présent à l’appel des autorités de la transition pour dénoncer les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA

Les maliens sont sortis massivement, le vendredi 14 janvier, pour montrer leur opposition aux sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) contre leur pays. En effet, la junte au pouvoir avait appelé la population à descendre dans les rues des grandes villes pour dénoncer les sanctions prises par les dirigeants de la CEDEAO et de l’UEMOA contre le pays. Lors de la manifestation à la Place de l’indépendance de Bamako, les autorités ont tenu un discours ferme à l’endroit de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), mais aussi à la France, accusée d’être un soutien de l’organisation ouest-africaine. « Toute l’Afrique regarde le Mali aujourd’hui », a déclaré le Premier ministre de la transition Choguel Kokalla Maïga devant les manifestants. « Dans une certaine mesure, le destin de l’Afrique se joue au Mali aujourd’hui », a-t-il ajouté. Lors du dernier sommet d’Accra, les dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont décidé de sanctionner le Mali, en imposant un embargo commercial et en fermant les frontières. Des mesures soutenues par les États-Unis, l’Union européenne et la France. Cette décision la CEDEAO faisait suite à une proposition des militaires de prolonger la transition de 06 mois à cinq ans avant d’organiser des élections, et ce malgré les demandes internationales de respecter sa promesse d’organiser le scrutin en février prochain. Les autorités maliennes au pouvoir ont qualifié les sanctions de la CEDEAO d’extrêmes et d’inhumaines.
GHO Djakaridja