RCA: la Cour pénale spéciale officialise l’arrestation du ministre de l’Élevage Bouba Hassan

En République centrafricaine, la Cour pénale spéciale (CPS) a officialisé le lundi 22 novembre 2021, les chefs d’inculpation contre le ministre de l’Élevage et ancien coordinateur politique de la rébellion UPC, Bouba Hassan. Arrêté pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, il encourt la prison à perpétuité.

La Cour pénale spéciale (CPS), une juridiction hybride composée de magistrats nationaux et internationaux, vient d’officialiser l’arrestation du ministre centrafricain de l’Élevage, Bouba Hassan . Ce ministre, ancien coordinateur politique de la rébellion de l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC) a été arrêté et inculpé vendredi 19 novembre pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, selon une ordonnance du CPS. A en croire rfi, l’ordonnance aux fins d’incarcération,  ordonne sa  détention provisoire jusqu’à l’ouverture des débats prévue lundi prochain.

Attaque d’un camp de déplacés en 2018

Aucune précision n’a été faite sur les faits qui justifient l’inculpation du ministre de l’élevage. Cependant, cela pourrait avoir un lien avec l’attaque d’un camp de déplacés en 2018, dans le pays. En août dernier, l’ONG américaine The Sentry avait affirmé au terme d’une enquête très détaillée que le chef de l’UPC, Ali Darassa, et son numéro deux de l’époque, Bouba Ali Hassan, étaient directement responsables de l’attaque d’un camp de déplacés en novembre 2018 à Alindao, à 500 kilomètres à l’est de Bangui, a rapporté Le Monde. L’ attaque s’était soldée par la mort d’au moins cent douze villageois dont dix-neuf enfants. Mais plusieurs autres crimes pourraient être imputés à Bouba Hassan. Certes les réactions semblent majoritairement positives sur les réseaux sociaux mais il faut savoir que le gouvernement perd un atout précieux dans la lutte contre les groupes armés. L’ancien numéro 2 du groupe rebelle UPC est aussi réputé proche des « instructeurs russes » qui combattent aux côtés de l’armée centrafricaine.

Par ailleurs, la CPS chargée de juger à Bangui les violations graves des droits humains commises dans le pays depuis 2003. Le ministre Bouba Hassan risque le prison à perpétuité.

Sources: rfi, Le Monde

Line Rose