L’UE sanctionne l’Érythrée pour des violations des droits de l’homme

L’Union européenne a pris des premières mesures de sanctions, contre plusieurs hauts responsables de gouvernement étrangers, accusés d’avoir violé les droits de l’homme

L’UE a sanctionné lundi l’Érythrée pour des violations des droits de l’homme. l’Érythrée qualifie cette sanction de « malveillante » . Ces sanctions entraînent un gel des avoirs dans l’Union européenne et les personnes et entités de l’Union ne pourront pas mettre de fonds à la disposition des personnes figurant sur la liste.

Lundi 22 mars 2021,la république de Islamique de l’Erythrée a écopé des sanctions de la part de l’Union Européenne pour des violations présumées des droits de l’homme, notamment des exécutions extrajudiciaires, des actes de torture, des enlèvements et des arrestations arbitraires. Selon l’AFP ,l’UE n’a pas donné plus de détails sur ces sanctions mais, ce mois-ci, les Nations unies ont accusé les troupes érythréennes d’opérer dans la région du Tigré, dans le nord de l’Éthiopie, et certains rapports laissent entendre qu’elles sont responsables d’atrocités.

Au moins 20 000 réfugiés ont fui au Soudan depuis qu’Ebay a ordonné des frappes aériennes et une offensive terrestre contre les dirigeants du Tigré pour avoir défié son autorité.

Liste noire

Ces sanctions concernent des responsables au haut niveau notamment au sein de l’armée. Ainsi, l’UE a inscrit sur sa liste noire le Bureau de la sécurité nationale de l’Érythrée, qui est responsable du renseignement, des interrogatoires et des arrestations. « Le Bureau de la sécurité nationale est responsable de graves violations des droits de l’homme en Érythrée, en particulier d’arrestations arbitraires, d’exécutions extrajudiciaires, de disparitions forcées de personnes et de torture », a déclaré à l’APF l’UE après que les ministres des affaires étrangères des 27 États membres ont approuvé ces mesures.

Ses sanctions ont provoqué la colère des responsables concernés.Le ministère érythréen des affaires étrangères a réagi indiquant que la décision de l’UE était « malveillante » et a accusé l’Union de créer un fossé entre l’Érythrée et l’Éthiopie. Il a également déclaré que l’UE tentait de ramener le pouvoir au Front populaire de libération du Tigré (TPLF). »L’UE n’a aucune prérogative juridique ou morale pour justifier sa décision et n’a fait qu’invoquer des accusations forgées de toutes pièces pour harceler l’Érythrée pour d’autres motifs inavoués », a déclaré le ministère des affaires étrangères dans un communiqué. Des milliers de personnes ont été tuées dans les combats du Tigré et des centaines de milliers ont été contraintes de fuir leurs foyers depuis le début du conflit en novembre dernier, selon une enquête de l’ONU. L’Éthiopie et l’Érythrée ont toutes deux nié que l’Érythrée ait utilisé des troupes pour combattre dans le conflit du Tigré, bien qu’un général éthiopien et des témoins aient signalé leur présence.

K.Fiakofi