Le président américain Joe Biden s’est entretenu avec le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed au sujet de la poursuite du conflit dans le pays et a fait part de ses préoccupations concernant les détentions dans le cadre de l’état d’urgence, a déclaré la Maison Blanche.
Dans une déclaration publiée lundi par la Maison Blanche, le président Biden a souligné la nécessité d’un accès humanitaire sûr et de la protection des travailleurs humanitaires dans toute l’Éthiopie. « Le président Joseph R. Biden s’est entretenu aujourd’hui [lundi] avec le Premier ministre Abiy Ahmed pour discuter du conflit en cours en Éthiopie et des opportunités de faire avancer la paix et la réconciliation. Le président Biden a félicité le Premier ministre Abiy pour la récente libération de prisonniers politiques, et les deux dirigeants ont discuté des moyens de accélérer le dialogue vers un cessez-le-feu négocié », indique le communiqué. Abiy a déclaré sur Twitter avoir eu une conversation « franche » avec Biden « sur les problèmes actuels en Éthiopie, les relations bilatérales ainsi que les questions régionales ».
Le gouvernement annonce des grâces
Vendredi 7 janvier, le gouvernement éthiopien a annoncé la grâce de plusieurs membres dirigeants du TPLF (Front de libération du peuple du Tigré), dont les forces sont engagées dans un conflit brutal avec les forces gouvernementales dans le nord de l’Éthiopie depuis novembre 2020, ainsi que d’éminents dirigeants de l’opposition du Ethnies Oromo et Amhara. Il s’agit de l’une des décisions importantes prises par le gouvernement après que la guerre meurtrière du Tigré est entrée dans une nouvelle phase fin décembre, lorsque les forces du Tigré se sont retirées dans leur région au milieu d’une offensive militaire et que les forces éthiopiennes ont déclaré qu’elles n’avanceraient pas davantage là-bas. Selon la radio d’État éthiopien, EBC, Jawar Mohammed et Eskinder Nega, qui ont été arrêtés en juillet 2020 à la suite de troubles meurtriers liés au meurtre de l’artiste oromo populaire Hachalu Hundessa, ont quitté leur lieu de détention.
Source: Nation Africa
K.Fiakofi