L’attaque délibérée et inqualifiable a eu lieu lundi, a indiqué mardi 02 novembre la mission de la MINUSCA dans un communiqué, ajoutant que le contingent de la police égyptienne voyageait dans un bus marqué « ONU ». La MINUSCA a déclaré que les casques bleus égyptiens venaient d’arriver à l’aéroport de la capitale, Bangui, lorsqu’ils “ont subi des tirs nourris de la garde présidentielle sans aucun avertissement ni réponse préalable, même s’ils n’étaient pas armés”. Les casques bleus pris dans la fusillade faisaient partie d’un convoi de quatre bus qui a pris la mauvaise route en direction de la base de l’ONU et s’est terminé dans une zone proche de la résidence présidentielle, a déclaré à Al Jazeera, Vladimir Monteiro, porte-parole de la mission de l’ONU. Alors que la garde présidentielle a ouvert le feu et que le chauffeur a tenté de s’échapper, a expliqué Monteiro, le bus a heurté et tué une femme. »Il n’y a pas de mots pour expliquer ce qui s’est passé », a déclaré Monteiro.
Le gouvernement nie l’allégation après que la mission de la MINUSCA a déclaré que la garde présidentielle avait ouvert le feu sur une unité.
Albert Yaloke Mokpeme, porte-parole du porte-parole du président Faustin-Archange Touadera, a déclaré que le récit de la MINUSCA était inexact. « Ils (la MINUSCA) ont dit quelque chose qui n’a rien à voir avec la réalité », a-t-il déclaré à l’agence de presse Reuters. Cette fusillade présumée est le dernier d’une série d’incidents mettant à rude épreuve les relations entre le gouvernement et la MINUSCA qui a accusé les forces de sécurité d’avoir violé, à plusieurs reprises, l’accord sur le statut des forces des deux parties. La MINUSCA qui s’est déployée, pour la première fois en RCA, en 2013, compte près de 12 000 soldats dans le pays et est l’une des opérations les plus coûteuses de l’ONU, avec un budget annuel supérieur à 1 milliard de dollars.
source: Al jazeera.
K.Fiakofi