L’ancien président de l’Angola, José Eduardo dos Santos, a fait son retour à Luanda , la capitale angolaise, mardi 14 septembre après avoir vécu à Barcelone (Espagne) depuis 2019.
L’ex-président angolais José Eduardo dos Santos, dont le clan est ciblé par une vaste campagne de lutte anticorruption, s’est rendu mardi 14 septembre en Angola après plus de deux ans en Espagne, selon l’agence de presse gouvernementale, Angop. Il a atterri dans la capitale Luanda dans la matinée. Selon l’agence de presse Lusa, José Eduardo dos Santos sera reçu par les responsables du protocole de l’Etat. L’ancien chef de l’État angolais, qui a une résidence dans le quartier de Miramar à Luanda, vit à Barcelone depuis deux ans, ne se rendant à Dubaï que pour rencontrer sa fille, Isabel dos Santos, qui fait l’objet de poursuites judiciaires dans plusieurs pays , y compris l’Angola et le Portugal.
José Eduardo dos Santos reste protégé de toute poursuite criminelle jusqu’en 2022
Depuis que João Lourenço a pris le pouvoir en septembre 2017, certains des plus proches collaborateurs et membres de la famille de José Eduardo dos Santos, dont ses enfants Isabel dos Santos et José Filomeno dos Santos, ont été pris pour cible par la justice angolaise. En effet, selon l’AFP, les membres de la famille de Dos Santos, ces dernières années, n’ont pas été épargnés par une vaste opération « mains propres » menée par son successeur. Première femme milliardaire d’Afrique, sa fille Isabel dos Santos est soupçonnée, d’avoir détourné un milliard de dollars d’argent public. Le fils de l’ancien dirigeant, José Filomeno dos Santos, quant à lui, a été condamné à cinq ans de prison pour avoir détourné de l’argent provenant du fonds souverain de l’Angola, qu’il a supervisé de 2013 à 2018. Selon la Constitution, José Eduardo dos Santos reste protégé de toute poursuite criminelle par son statut d’ancien président jusqu’en 2022, année où l’Angola tiendra des élections présidentielle, parlementaires et locales.
Sources : Lusa, AFP, Angop
Pierre Oued.