Les Otariidés (Otariidae) sont une famille de mammifères marins de l’ordre des Carnivores dont les membres sont communément nommés otaries et certains lions de mer. La mort frappe dans cette population d’otaries au point d’inquiéter les chercheurs.
En Afrique du Sud, la mort de centaines d’otaries à fourrure du Cap retient l’attention des spécialistes. Depuis près de deux mois, leurs corps sans vie sont régulièrement retrouvés sur la côte ouest du pays, sur les plages au nord de la ville du Cap. Ce phénomène est assez courant en cette saison, mais son ampleur suscite l’inquiétude.
La mort d’otaries du Cap n’est pas rare en cette période de l’année : cela correspond au moment où les mères, enceintes, doivent sevrer leurs petits déjà nés. Il leur faut alors apprendre à se nourrir seuls et ils ne parviennent pas toujours à survivre.
Le nombre de corps cadavres a alerté les ONG et les autorités. Le ministère de l’Environnement a envoyé des experts effectuer des prélèvements et tenter de déterminer la cause de leur mort. Des morts similaires de milliers de bébés s’étaient produites l’année dernière, à la même période, du côté namibien, sans que la cause ne soit identifiée.
Les scientifiques ne savent pas, pour l’instant, si ces décès sont dus à un manque de nourriture, peut-être lié au problème de surpêche et au changement climatique, alors que ces corps d’otaries sont retrouvés en état de malnutrition. La possibilité d’une maladie n’est pas non plus exclue, alors que la région est aussi touchée par une épidémie de grippe aviaire. Les ONG appellent les populations à faire remonter toute découverte d’otaries mortes dans la zone, jusqu’à la fin de l’année. Cela afin de pouvoir étudier l’évolution du phénomène.
Il faut rappeler qu’aujourd’hui, toutes les otaries ne sont pas protégées de la même manière. Les lions de mer et les otaries à fourrure connaissent des fortunes diverses. Ainsi, le lion de mer d’Australie est considéré comme une espèce en danger qui est complètement protégée alors que l’otarie à crinière ne bénéficie que d’une préoccupation mineure pour l’Union internationale pour la conservation de la nature. Concernant les otaries à fourrure, la majorité des espèces est aujourd’hui menacée.
Source: Allafrica
Fatimata COMPAORE