Niger: Un gilet pare-balles traditionnel fait l’objet d’une exposition À Diffa

En marge des festivités de la célébration de la fête tournante du 18 décembre édition 2021 ou Diffa N’Glaa, la sous-commission Education au Patrimoine culturel a organisé plusieurs activités dont l’exposition d’un gilet pare-balles du patrimoine culturel de la région du Manga.

Le gilet pare-balles ou cotte de maille, est un équipement principalement destiné à protéger le thorax, l’abdomen et le dos contre le tir d’armes à feu en absorbant l’impact de la balle. Ces gilets sont fabriqués avec des fibres tissées serrées, principalement le Kevlar. Ils sont utilisés en général par l’armée et les forces de l’ordre. Autrefois aussi les guerriers utilisaient des gilets pare-balles mais traditionnellement confectionnés, pour se protéger des fusils et autres lances. «Le spécimen présenté est un gilet en argent pesant près de 5 kgs, que portait un guerrier, en temps de guerre, comme ce fut le cas aux temps des empires. Ni une balle, encore moins une flèche ne peut le transpercer en son temps», a expliqué à ONEP Mamane. Ibrahim. Selon le directeur du patrimoine culturel, au Niger il n’y a qu’à Diffa et à Zinder qu’on a retrouvé ce type de gilet.

Ce gilet pare-balles pèse environ 5 kg

La valorisation du patrimoine culturel

L’objectif de ces expositions, selon le directeur du patrimoine culturel, au Ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, M. Mamane Ibrahim, est de sensibiliser mais aussi de faire prendre conscience aux communautés de l’importance de la découverte, la protection, la conservation, la sauvegarde et la valorisation de leurs richesses culturelles. « En 1989, une mission d’inventaire général, de plus de 4 mois, a été organisée par le ministère en charge de la Culture. Ce qui nous a permis de découvrir ces gilets. Compte tenu de la mysticité de ce gilet au niveau de Diffa, les gens ont d’abord catégoriquement refusé de nous le montrer. Mais comme nous avons eu l’information de son existence et sur notre forte insistance, les dépositaires de cet habit hors du commun ont finalement accepté de le mettre à notre disposition. Ce qui nous a permis de l’exposer ici», a-t-il précisé. Après cette exposition, poursuit le directeur du patrimoine, le ministère de tutelle va surveiller les deux exemplaires de cet important outil culturel et va le documenter, afin qu’il soit exposé occasionnellement, lors des grands évènements.
Source: Office National d’Edition et de presse(ONEP)

K.Fiakofi