“U Gulmu-Fi” réussit son opération “ville morte”
Les populations de la région de l’Est du Burkina, répondant à l’appel du mouvement U Gulmu-Fi, ont encore battu le pavé le 10 novembre 2021. Objectif: réclamer plus de désenclavement et de sécurité pour leur localité.
Selon l’Agence d’Information du Burkina (AIB), à l’appel du mouvement U Gulmu-Fi, le grand marché de Fada N’Gourma, les établissements scolaires, les sociétés de transport, les services administratifs, les débits de boisson et les restaurants ont fermé leurs portes pour «exiger de nouveau, l’amélioration des conditions de vie des populations de la région de l’Est». A en croire l’AIB qui cite un des responsables de la structure de la société civile, les revendications sont au nombre de quatre dont l’épine dorsale est le réseau routier qui, selon lui, est le plus défectueux du pays. Outre les infrastructures routières, les manifestants ont aussi pointé du doigt la dégradation du tissu sécuritaire qui isole au quotidien leur localité du reste du Burkina. Hormis ces maux ci dessus cités, d’autres secteurs en difficultés ont été relevés tels le système sanitaire jugé très précaire, la répartition des fruits de l’extraction minière qualifiée d’inégale etc. Tour à tour, responsables syndicaux et d’organisations professionnelles ont unanimement peint en noir la situation socio-sécuritaire de la région et plus généralement de tout le pays. Ces derniers, toujours selon des propos rapportés par l’AIB, ont fait état d’une région de l’Est en proie à une recrudescence des attaques terroristes. Après cette journée ville morte, l’on apprend par le biais d’autres sources de la tenue d’une rencontre entre les manifestants et l’administration locale, le lendemain 11 novembre. Signifiant en langue Gulmancema «le Gulmu s’est levé», U Gulmu-Fi est une organisation de la société civile qui s’est faite connaître en début d’année 2021. Ayant circonscrit ses actions dans la seule région de l’Est, il y a cependant organisé beaucoup d’activités dont des marches, des meetings et récemment l’organisation de la journée ville morte du 10 novembre dernier.
Abdoul Karim TAPSOBA



















