Le procès de l’ex-directeur de la radiotélévision publique camerounaise, accusé de détournement, à de nouveau été reporté au 24 août des l’ouverture de l’audience du 26 juillet 2021. C’est le 74 ème report de ce procès. Pour Alain Massé, ancien directeur général de Radio France, cela doit s’arrêter.
Incarcéré depuis cinq ans sans jugement, le procès de l’ex-directeur de la radiotélévision publique camerounaise, Amadou Vamoulké, a de nouveau été reporté pour la 74ème fois. Son cas est devenu le symbole de la lutte pour la défense des droits des journalistes à travers le monde, mais aussi la parfaite illustration de l’absurdité d’un système judiciaire dont les décisions suscitent interrogations et incompréhensions, selon le journal Jeune Afrique. Il est accusé de détournement de fonds publics de plusieurs millions d’euros, sur la base du rapport d’audit de l’expert comptable désigné par la Cameroon Radio Television (CRTV) pour surveiller la gestion de l’entreprise sous l’ère Vamoulké (2005-2016). Dans une déclaration faite, en juin dernier, par son avocat, Fabrice Epstein, cité par Jeune Afrique, “le rapport qui l’inculpe, a été réalisé en deux ou trois mois par un comptable non assermenté qui n’est pas compétent… Ce qui n’est ni raisonnable ni normal”.
Pour l’ancien directeur général de Radio France, Alain Massé, cité par RFI, “les procédures à l’encontre d’Amadou Vamoulké ne reposent sur aucune charge. À plusieurs reprises, l’accusation a fait valoir qu’elle avait besoin de renvoyer le procès pour fournir une liste de témoins, pour finalement admettre qu’elle renonçait à produire les témoins”. En soutien, l’ONU, ainsi que des pétitionnaires de quarante-deux pays ont réclamé en vain, depuis cinq ans, sa libération immédiate, a indiqué RFI. Malade et affaibli, Vamoulké a été écroué depuis le 29 juillet 2016. “Il a 71 ans, il souffre… Actuellement, il risque une amputation de ses membres inférieurs”, a indiqué Alain Massé.
Roseline BADO