Afrique du nord / Différend autour du méga barrage : L’ONU exhorte les protagonistes à reprendre la médiation

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté mercredi 15 septembre , une déclaration encourageant l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan « à reprendre les négociations » sous les auspices de l’Union africaine pour conclure rapidement un accord sur un méga-barrage controversé sur le Nil.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a, dans une déclaration exhorté l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie a trouvé un  « accord mutuellement acceptable et contraignant sur le remplissage et l’exploitation » du Grand barrage éthiopien de la Renaissance, ou GERD, « dans un délai raisonnable ». Cette déclaration intervient alors que les négociations sont  dans une impasse.  Dans la déclaration rédigée par la Tunisie, les  membres de l’organe suprême de sécurité des Nations Unies ont également invité tous les médiateurs   au projet contesté « à continuer à soutenir les négociations en vue de faciliter la résolution des questions techniques et juridiques en suspens ». « Le Conseil de sécurité appelle les trois pays à faire avancer le processus de négociation dirigé par l’UA de manière constructive et coopérative », indique le communiqué.

Pomme de discorde

Le barrage a fait l’objet d’une réunion du Conseil de sécurité début juillet, même si ses membres ont des avis divergents sur la nécessité pour l’instance dédiée à la paix mondiale de se saisir d’un sujet lié à l’approvisionnement en eau. L’Éthiopie a  pour sa part critiqué toute implication du Conseil de sécurité, affirmant que l’Union africaine était mieux placée pour aider à résoudre le conflit. Le GERD, qui devrait être le plus grand projet hydroélectrique d’Afrique une fois achevé, a déclenché une impasse diplomatique de près d’une décennie entre Addis-Abeba et les pays en aval, l’Égypte et le Soudan. En juillet, l’Éthiopie a annoncé que le GERD était prêt à produire de l’électricité après avoir terminé la deuxième phase de remplissage, affirmant  que le projet est essentiel à son développement, mais le Caire et Khartoum craignent qu’il ne restreigne l’accès à l’eau de leurs citoyens qui vivent de l’agriculture. 

Source: Nation Africa

K.Fiakofi