Quarante-cinq(45) personnes ont déjà trouvé la mort dans les violences déclenchées en Afrique du Sud suite à l’incarcération de l’ex-président Jacob Zuma, dont beaucoup dans des bousculades. Ces violences ont entrainé des scènes de pillages faisant craindre des jours sombres pour la stabilité de la nation Arc-en-ciel.
On dénombre déjà 26 morts dans la province du Kwazulu-Natal (KZN, Est), où les premiers incidents ont éclaté vendredi au lendemain de l’incarcération de l’ex-président. Et 19 autres dans l’agglomération de Johannesburg, selon les bilans actualisés des autorités locales selon TV5 Monde. Glaçant détail : Une bonne partie de ces victimes ont été piégées dans des bousculades qui ont eu lieu lors de pillages ce lundi 12 juillet 2021 dans plusieurs centres commerciaux du pays. Le Premier ministre du KZN, Sihle Zikalala, avait indiqué dans la matinée du lundi que plusieurs personnes ont trouvé la mort « dans des bousculades dans ce contexte d’émeutes », sans autre précision. Les images des pillages ont montré des foules compactes et désordonnées, chacun se précipitant pour récupérer téléviseurs géants, vélos pour enfant, sièges de bureau, couches ou conserves…, tout ce qui peut être emporté, ont rapporté des médias. Selon TV5 Monde, 757 personnes ont été arrêtées, la majorité à Johannesburg, a précisé le ministre de la Police, Bheki Cele. D’un ton sévère, le président Ramaphosa a rappelé que si les « frustrations et la colère » exprimées avaient « des racines politiques », « aucune cause ne peut justifier » ces violences.
Le jugement de Jacob Zuma mis en délibéré
Ce Lundi 12 juillet 2021, une audience devant la Cour constitutionnelle, celle qui a condamné Jacob Zuma, 79 ans, pour outrage fin juin, s’est étirée en long et en large pour discuter de la qualification de sa peine. Selon le juge Mbuyiseli Madlanga “il a été jugé coupable par cette cour « parce qu’il a été convoqué à comparaître » devant la commission enquêtant sur la corruption d’État sous sa présidence (2009-2018) « et il n’a pas comparu ». Le jugement a finalement été mis en délibéré. L’ancien président a joué au chat et à la souris avec cette commission, qui a déjà entendu une quarantaine de témoignages le mettant en cause, usant de tous les prétextes pour se dérober à ses assignations à comparaître, rapporte notre source. Son avocat devrait plaider une nouvelle fois mettant en avant le fait que son client soit trop âgé pour être incarcéré et qu’il risque de contracter la Covid-19 en prison. Pour rappel, ces arguments ont déjà été rejetés la semaine dernière par une juridiction inférieure. Son avocat devrait aussi proposer une assignation à résidence, arguant que Jacob Zuma ne présente pas un risque de prendre la fuite.
Oumou Konaté





















