Limogée en août, l’ancienne ministre de la Défense sud-africaine Nosiviwe Mapisa-Nqakula vient d’être élue à la présidence du Parlement. Les partis d’opposition ont exprimé leur mécontentement face à cette nouvelle, mettant en doute ses compétences et ses principes, selon l’AFP.
L’ancienne ministre sud-africaine de la Défense Nosiviwe Mapisa-Nqakula a été élue à la tête du parlement moins d’un mois après que le président Cyril Ramaphosa l’a démise de ses fonctions. Le poste de président du parlement était vacant après que Ramaphosa a nommé le titulaire Thandi Modise au poste de ministre de la Défense, l’un des 10 changements apportés lors du remaniement de son exécutif le 5 août. Mapisa-Nqakula était une candidate pour le poste de législature après que le Congrès national africain au pouvoir, qui dispose d’une majorité parlementaire absolue, l’a choisie comme candidate, a précisé Bloomberg. Mapisa-Nqakula a remporté 199 des suffrages exprimés au scrutin secret contre Annelie Lotriet, la principale candidate de l’Alliance démocratique de l’opposition qui a obtenu 82 voix.
Critiquée pour son incompétence perçue dans la réponse aux violences
Toutefois son élection à la tête du parlement sud-africain n’est pas du goût de tous. En effet, l’Alliance démocratique, principal parti d’opposition, a déclaré dans un communiqué que cette élection a « désarmé le Parlement », qui ne peut plus assurer « la responsabilité et la transparence ». L’ex-ministre avait été critiquée pour son incompétence perçue dans la réponse aux violences et pour avoir contredit le président Cyril Ramaphosa, qui affirmait que les événements étaient une « insurrection » planifiée. L’émeute avait fait 354 morts et des milliers d’entreprises pillées. Mapisa-Nqakula avait été nommé ministre de la Défense en 2012 par le président de l’époque, Jacob Zuma.
Pierre Oued.
Source : AFP, Bloomberg