Afrique : Inquiétude face à la montée des lacs

De nombreux lacs connaissent une montée des eaux sans précédent depuis quelques temps. Des milliers de personnes sont affectées : habitations, écoles, hôtels sont submergés. Chaque année, la saison des pluies a un impact sur le niveau de l’eau des lacs.

Africanews a rapporté que depuis quelques années, le niveau du lac Tanganyika, qui est le plus grand réservoir d’eau douce en Afrique, ne cesse de monter…ce qui provoque parfois des catastrophes pour les populations riveraines, comme au Burundi, car la capitale Bujumbura est située au bord de ce lac. Outre le Burundi, le lac est bordé par la RDC, la Tanzanie et la Zambie. La montée des eaux touche les populations, mais aussi les biens, comme les cultures vivrières et les élevages. Un phénomène météorologique surnommé « El Niño» pourrait expliquer la hausse du niveau du lac Tanganyika et des autres Grands Lacs africains. Il fait varier les températures de surface de l’océan Indien, provoquant « des pluies exceptionnelles » en Afrique de l’Est.
Le Dr. Richard Mwita, du service de la météorologie du Kenya a expliqué que « pour le lac Tanganyika, les rapports indiquent que sa montée a été signalée vers 2020. Cela se situait entre 793 mètres et légèrement au-dessus de cela, et c’est quelque chose qui n’avait pas été observé depuis 2013, et cela a été largement attribué à l’augmentation des précipitations dans cette région. L’avenir serait probablement que si aucune mesure d’atténuation n’est mise en place, nous risquons de voir davantage de dommages aux personnes, en raison des augmentations. En particulier le déplacement des personnes et aussi des biens ». Les projections des experts montrent que la situation devrait devenir « plus intense » avec le réchauffement de la planète. Au Burundi, on observe déjà un dérèglement du régime pluviométrique.
Richard Mwita, poursuit que « la solution mondiale est en grande partie l’atténuation, qui est fortement liée à la tentative de gérer le changement climatique à partir de l’Accord de Paris, si nous pouvons maintenir les températures moyennes mondiales à moins de 1,5 degrés Celsius au cours des dix prochaines années, alors ce serait une très bonne action visant à limiter l’impact de l’élévation du niveau des lacs et d’autres impacts du changement climatique ».
Source Africanews

Fatimata COMPAORE