Afrique : Méditerranée – 57 migrants périssent au large de la Libye

Près de 1000 personnes sont mortes sur la route des migrants de la Méditerranée centrale en 2021

Au moins 57 personnes sont mortes noyées et des dizaines d’autres sont portées disparues après le chavirement de leur bateau au large des côtes libyennes, près de Khums, déclaration faite par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Selon allAfrica, le drame est survenu passé le dimanche 25, impliquant  un navire qui a quitté le port libyen de Khums avec à son bord au moins 70 personnes. « Le bateau a rencontré des difficultés, a pris l’eau et a coulé », a expliqué le porte-parole de l’OIM, Paul Dillon, lors d’un point de presse mardi à Genève. Il a ajouté que: « Des pêcheurs locaux et les garde-côtes libyens ont sauvé 18 personnes ». Les survivants de ce naufrage ont indiqué au personnel de l’OIM, qui intervient régulièrement lors de ces scènes déchirantes, qu’au moins 57 personnes sont portées disparues, dont au moins 20 femmes et deux enfants en bas âge. L’agence onusienne a fourni une assistance médicale d’urgence, de la nourriture, de l’eau et du réconfort aux survivants, originaires de trois pays d’Afrique de l’Ouest : le Nigéria, le Ghana et la Gambie.

L’OIM  a indiqué, selon notre source  que cette dernière tragédie porte le nombre de morts sur la route de la Méditerranée centrale à environ 970 hommes, femmes et enfants en 2021. M. Dillon a expliqué que cette année a vu une augmentation des départs sur la route migratoire de la Méditerranée centrale.  « Cependant, nous pensons qu’en plaidant pour de meilleures pratiques de gestion des migrations, une meilleure gouvernance des migrations et une plus grande solidarité de la part des États membres de l’UE (Union européenne), nous pouvons proposer une approche plus claire, sûre et humaine de cette question, qui commence par sauver des vies », a souligné le porte-parole de l’OIM.

Selon l’OIM, les personnes qui retournent en Libye sont généralement amenées dans des centres de détention. Bien que les cas d’abus et d’exploitation sont bien documentés, « nous restons profondément préoccupés par les opérations de certains de ces centres et par le processus par lequel les gens y sont rendus après avoir été interceptés lors de leur périple migratoire sur la route de la Méditerranée centrale », a dit M. Dillon.

Source : allAfrica

Fatimata COMPAORE