30 et 31 octobre 2014 – 30 et 31 octobre 2019, cela fait 5 ans qu’a lieu l’insurrection populaire au Burkina Faso ayant conduit à la chute du régime Compaoré. Cinq ans après, la Coordination des Comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) de la ville de Ouagadougou, estime que les acquis de l’insurrection populaire sont foulés aux pieds par les dirigeants actuels raison pour laquelle, elle juge qu’il est important de faire le bilan des acquis mais aussi de dégager les perspectives de lutte contre la gouvernance actuelle.
La systématisation de la corruption, de la fraude, des détournements de deniers publics, de l’impunité comme mode de gouvernance, la cherté de la vie, la morosité économique, l’incapacité du pouvoir d’apporter des solutions à la question de l’emploi, c’est le triste constat qu’a dressé la Coordination des Comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) de la ville de Ouagadougou, cinq ans après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. A ce tableau déjà sombre s’ajoute , selon la coordination, les remises en cause des libertés d’expression et de manifestation, l’incapacité du pouvoir MPP d’assurer l’intégrité du territoire national.
Pour la CDAIP, l’insurrection populaire a été une manifestation d’un ras-le-bol généralisé du peuple burkinabè contre la gouvernance « mafieuse, anti-sociale et criminelle » du pouvoir de Blaise Compaoré. Malheureusement, après cinq années passées, le changement tant recherché peine toujours à être effectif. Et pour cause, les acquis de l’insurrection semblent être mis en cause. Le peuple qui aspirait au châtiment des auteurs des crimes économiques et de sang, ne pourra jusqu’à présent que garder son mal en patience. Face à toute cette situation, la CDAIP de la ville de Ouagadougou, juge donc qu’il est important, cinq ans après l’Insurrection populaire de marquer une halte et faire le bilan des acquis et attentes que le peuple burkinabè a fondés en cette insurrection et surtout de dégager les perspectives de lutte contre la gouvernance actuelle, car selon elle plus rien ne va au pays des hommes intègres.
A cet effet, à l’occasion de la commémoration de l’an 5 de l’insurrection populaire, la CDAIP entend organiser un panel le 31 octobre 2019 à partir de 8h à la Bourse du travail de Ouagadougou sur le thème : « Insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, cinq ans après : bilan et perspectives ». Il est prévu également des assemblées générales, des meetings, des causeries populaires sur le thème dans les secteurs et quartiers de la ville de Ouagadougou. La CDAIP lance un appel à la jeunesse à fraterniser davantage dans la lutte pour la défense et l’approfondissement des acquis de l’Insurrection populaire.
Sié Alfred



















