Benin : un nouveau code électoral


Depuis le début de la semaine, le Bénin a un nouveau code électoral, adopté par l’Assemblée nationale. Ce nouveau code complique les conditions qui admettent aux Béninois d’être candidats aux élections législatives et présidentielles. Ce code prévoit par exemple une forte augmentation de la caution exigée pour déposer sa candidature et impose aux candidats aux législatives d’être issus d’un parti représenté au niveau national. Ce qui n’est pas du goût de l’opposition et elle demande sa relecture, nous rapporte les journaux de la place.

Ce qui est à la mode actuellement dans les pays ouest-africains c’est l’adoption de nouveau code électoral. Et le Benin vient de se conformer à cette mode. En effet, le Benin compte aujourd’hui plus de 200 partis politiques et le président Patrice Talon avait annoncé sa volonté d’assainir le paysage politique. Pour le faire, il a décidé de faire adopter un nouveau code électoral par le Parlement. Chose faite depuis le début de la semaine. Cependant ce nouveau code crée des tensions entre la majorité et l’opposition. Ce qui engendre les débats, c’est au niveau des conditions qui permettent aux béninois d’être candidat aux élections législatives et présidentielles. Il semblerait qu’avec ce nouveau code électoral, la porte est devenue très restreinte pour certains candidats.  Pour les députés du parti au pouvoir, ce nouveau     code est une aubaine pour la démocratie au Benin. En plus, soutiennent-ils, ce code vise à resserrer les partis politiques pour plus de professionnalisme. Un besoin, estime Orden Aladatin, député du parti au pouvoir et rapporteur de la commission des lois, pour qui « Nous avons trop de partis politiques, nous avons trop de candidatures à nos différentes élections et c’était devenu comme un gadget, donc il fallait par des mécanismes faire en sorte que les partis politiques puissent se discipliner, que les candidatures soient des candidatures sérieuses qui nous permettent d’avoir des élections sérieuses et crédibles ». Il a été joint par nos confrères de Rfi. L’opposition, quant à elle, dénonce un code discriminatoire et anti démocratique. Pour Don Clam Abalo, porte-parole de l’Union sociale libérale, ce code sert surtout à donner plus de chance au parti au pouvoir. « Désormais, ce sont des conditions totalement indigestes qu’on pose pour aller aux élections dans notre pays. Si on en est arrivé là aujourd’hui, c’est parce que justement du côté de la majorité présidentielle on a plus les cartes en main. Et donc on essaye d’empêcher la compétition avant même qu’elle ne puisse se dérouler ». En vue de toutes ces raisons, l’opposition demande donc à ce que le code électoral fraichement adopté soit réélu. Les prochaines législatives auront lieu en mars 2019 et la présidentielle l’année suivante.

Wendmanegré. O/QNA