La filière musique va connaitre un meilleur rayonnement avec la mise en œuvre du projet « renforcement de la filière musique et ses nouveaux modèles économiques au Burkina Faso et dans certains pays de l’UEMOA ». Ce projet adopté en mai 2019 à Genève lors de la 23ème session du comité de développement de la propriété intellectuelle a été présenté par le bureau burkinabè des droits d’auteurs dans la matinée du vendredi 31 mai 2019, à Ouagadougou au cours d’une rencontre d’échanges avec les artistes et la presse.
Aujourd’hui, le secteur culturel emploie deux fois plus que la fonction publique dans les pays de la sous-région. Malheureusement, les acteurs culturels peinent à capitaliser ce rôle de pourvoyeur d’emploi. Pourquoi ? beaucoup de facteurs entravent la promotion de ce secteur et plus particulièrement la filière musique. Il s’agit d’un déficit au niveau même de la structuration de corps métier. En effet, la musique est la seule filière où on voit un artiste qui se retrouve à lui seul auteur, compositeur, interprète, producteur et souvent distributeur. A cela s’ajoute, un problème d’articulation entre les organismes de régulation et le bureau de droits d’auteurs. La facture numérique aussi ne favorise pas le rayonnement de la filière musique. C’est fort de ce constat que le bureau burkinabè des droits d’auteurs (BBDA) a proposé au comité de développement de la propriété intellectuelle, le projet intitulé, « renforcement de la filière musique et ses nouveaux modèles économiques au Burkina Faso et dans certains pays de l’UEMOA ». Ce projet adopté le 22 mai 2019 à Genève en Suisse devra contribuer au rayonnement de la musique africaine et de ses métiers. Selon Bara, le directeur général du BBDA, la dynamique sous régionale s’est imposée du fait que ces pays partagent à peu près les mêmes similitudes en termes de problématiques liées à la filière musique.
‘’ Ce projet va améliorer le cadre juridique et règlementaire des droits d’auteurs ‘’
Doté d’une enveloppe de plus de 300 millions de francs CFA, la phase pilote du projet aux dires du directeur général du BBDA, va concerner quatre pays que sont le Burkina, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Mali pour une période de 30 mois. Pour Wahabou Bara, il devrait permettre à terme d’améliorer le cadre juridique et règlementaire des droits d’auteurs et des droits voisins dans le domaine de la musique. « Le projet permettra également d’explorer les opportunités de développement d’une stratégie régionale de valorisation du marché numérique de la musique dans les pays bénéficiaires. Sa mise en œuvre dans les quatre pays pilotes sera marquée par la désignation d’un point focal. », a-t-il indiqué. Le projet intitulé, « renforcement de la filière musique et ses nouveaux modèles économique du Burkina Faso et dans certains pays de l’UEMOA, a été adopté sur proposition du bureau burkinabè des droits d’auteur, s’est réjoui son directeur général, Wahabou Bara. Le DG du BBDA a invité les premiers bénéficiaires à s’approprier ce projet qui est désormais un projet de la sous-région. Même son de cloche pour le président de l’union nationale des acteurs de la musique du Burkina Faso (UNAM), Téléphore Bationo. Celui-ci a montré son optimisme quant à l’aboutissement de ce projet et invité les uns et les autres à s’approprier le projet de manière à ce que la filière musique du Burkina Faso puisse en tirer grands profits. « Il faut qu’au bout du premier test du projet à l’évaluation en 2020, on puisse voir que le Burkina Faso est à un niveau, N+2 ou N+3 », a-t-il lancé.
En rappel, le projet de renforcement de la filière musique et ses nouveaux modèles économiques au Burkina Faso et dans certains pays de l’UEMOA est soutenu par la Suisse et UEMOA.
Sié Alfred