BURKINA FASO / Célébration de l’Aid el Fitr : Ce qu’il faut retenir de ce mois de pénitence

Le ramadan est un temps particulier de dévotion, un mois durant lequel les musulmans doivent se purifier et être en communion avec leur créateur. Pour l’année 2019, au Burkina Faso le ramadan a débuté le 06 mai et a pris fin le 04 juin. Cette pratique est une recommandation de la religion musulmane, elle est le quatrième pilier de l’islam.
Le ramadan représente pour les musulmans le mois sacré où ils doivent observer le jeûne qui constitue un des cinq piliers de l’islam. Durant ce mois, tous les fidèles musulmans doivent adopter une attitude exemplaire en évitant les médisances, de manger, boire, fumer et entretenir des rapports sexuels de l’aube au coucher du soleil. Il est encore considéré comme le mois ou la charité bat son plein car au cours du mois de jeune, chaque musulman doit faire l’aumône aux pauvres et partager le repas de la rupture avec ses semblables. Aussi, lorsqu’il s’achève, le fidèle doit s’acquitter d’une aumône, la zakât al-fitr. Le mois du Ramadan est considéré comme le mois le plus important de l’année car durant ce mois, les fidèles musulmans arrivent à se purifier le corps et l’esprit. Le jeune du ramadan qui consiste à affamer son corps permet également au fidèle de prendre conscience que les besoins les plus essentiels sont spirituels. Lors du ramadan, les musulmans se (re)plongent dans le Coran et consacrent plus de temps qu’habituellement à la méditation et la prière. Ainsi, pendant le mois du ramadan, des moments importants de l’histoire de l’islam – comme la « Nuit du destin » sont commémorés. Selon le responsable adjoint à la théologie du Cercle d’Etudes de Recherches et Formations Islamique (CERFI) de la Bougouriba, l’imam Saabane SIMIA : « Le jeûne en islam, c’est le fait de s’abstenir de manger, de boire et d’avoir des relations intimes avec sa femme et tout autre acte responsable de la rupture du jeûne depuis l’apparition de l’aube jusqu’au coucher du soleil ». Cette période de pénitence vise plusieurs objectifs. « L’objectif du jeûne est d’entraîner l’homme à l’endurance, d’affermir sa volonté, de lui inculquer l’autodiscipline. Il sème en l’âme la crainte de Dieu et notamment la piété qui est la base même du jeûne », a ajouté l’Imam SIMIA.
‘’ La tradition de l’Aïd moubarak doit être respectée ‘’
L’Aïd el-Fitr ou l’Aïd al-Fitr marque la rupture du jeûne du mois de ramadan. Elle arrive généralement 29 ou 30 jours après le début du mois de jeune. Elle est définie à travers l’observation du ciel et dépend de la position géographique de ceux qui observent l’arrivée du croissant de lune, ce qui explique les différences selon les pays. Cette journée est l’occasion de se réunir autour d’un repas avec ses proches, d’échanger des cadeaux, mais aussi de prier. La prière de l’Aïd diffère quelque peu des prières traditionnelles que les musulmans observent tout au long de l’année. Par exemple, ils sont invités à manger avant, à mettre leurs plus beaux habits et à se parfumer pour que l’aspect festif de l’Aïd soit respecté. La prière en groupe se déroule soit dans une mosquée soit dans un espace aéré et propre. Il faut ensuite faire des actes de charité envers les pauvres. La tradition de cette journée consiste notamment à visiter ses proches ou à les appeler au téléphone, et à leur souhaiter un « Aïd moubarak ».
Notons également que le ramadan peut aussi entrainer une baisse de la productivité en raison de congés maladie ou l’absentéisme. Si ce recul est complexe à identifier pour des questions de report de projet, le manque à gagner pour les pays à forte pratique serait de 20 %. Cette baisse est en partie compensée par le regain de la consommation le jour de la fête et les dates suivantes.

R. ZOMBRA